Il peut se passer beaucoup de choses jeudi avec la réunion de la banque centrale européenne, soit parce qu’elle prendra des décisions immédiates dans l’intention de contrer les tensions déflationnistes, soit parce qu’elle laissera entendre une action énergique pour le mois prochain. Mais en attendant, les indices américains restent partagés, de même que le marché en Europe, entre un indicateur ISM des services meilleur qu’attendu à 54 au lieu de 53,8 et meilleur que les 53 de décembre, plutôt rassurant après la douche froide de l’ISM manufacturier lundi et des créations d’emplois selon l’enquête ADP à peine en deçà des attentes à 175.000 emplois.
Si l’on se réfère au décalage extravagant entre cet indicateur et le chiffre du chômage publié systématiquement deux jours plus tard par le département du travail américain le mois dernier, il faut bien avouer de toute façon qu’il perd en crédibilité.
Pour l’heure, le CAC 40 témoigne de son indécision par un chandelier en doji équilibré bien inséré entre le support des 4100 et la résistance oblique descendante qui continue de coiffer l’indice, désormais à 4136 points.
Après une ouverture assez difficile, les indices américains clôturent la séance dans une relative stabilité. Le Dow Jones lâche 0,03 % à 15.452, le Nasdaq -0,50% à 4012, tandis que le S&P 500 se maintient au-dessus des 1746, mais recule de -0,20% à 1752 points.
Il y a de fortes chances pour que le marché soit très attentiste en début de séance jeudi jusqu’à connaître la position de la BCE, dont il faut en tout cas espérer qu’elle ne soit pas uniquement inactive et insouciante à l’égard de la déflation qui menace en Europe. En ce cas, le CAC 40 pourrait tenter d’amorcer un rebond vers 4170, puis peut-être 4210, scénario qu’il convient de confirmer par un débordement des 4142 points. À défaut, la zone des 4100 semble intéressante pour envisager quelques achats, sans que l’on puisse, en cas de déception, écarter totalement l’hypothèse d’un recul supplémentaire vers 4050, voire 4000 points.