Si les marchés ont raison, il faut croire que le relèvement du plafond de la dette publique américaine sera voté avant le 1er octobre. Le bras de fer entre le Sénat et la chambre des Représentants ne pèse que très modestement sur la progression des cours, et pourtant une issue négative pourrait avoir de « fâcheuses conséquences sur l’économie et les marchés financiers » selon les dires de Ben Bernanke.
Si les enquêtes de conjoncture reflètent en France et en Allemagne une légère amélioration, et si les ventes de logements neufs aux États-Unis progressent malgré des taux hypothécaires devenus plus coûteux, le prix médian des logements tend à stagner ou même diminuer, et les commandes de biens durables en hausse de 0,1 % suggèrent une croissance économique positive mais un peu mitigée.
Le CAC 40 teste pour le troisième jour consécutif le support des 4170 points. Il en résulte une figure suggérant la construction d’une anse dont le creux se situerait sur ce seuil dans un classique et salutaire retrait de volume avant une possible reprise technique.
Aux États-Unis, les indices sont soutenus par une détente salutaire des taux à 10 ans qui s’éloignent assez nettement de la résistance des 3 %, à 2,63 %. C’est un taux que l’on n’avait pas connu depuis la première quinzaine d’août. Le Dow Jones s’effrite modérément de -0,36% à 15.273, le Nasdaq cède -0,19% à 3761, et le S&P 500 -0,14% à 1693, 1% en deçà du seuil clé des 1710 points et non loin d’un premier support à 1687 points..
Les marchés pourront bientôt se focaliser sur les premiers résultats des entreprises américaines pour le troisième trimestre, mais il n’y a pas lieu de redouter de bien mauvaises surprises alors que l’économie mondiale commence à donner des signes d’amélioration au niveau global.
Ne nous emballons pas pour autant ; les valorisations sont un peu plus élevées, et s’il paraît attrayant de profiter de replis vers 4170 pour acheter, on ne peut totalement écarter l’hypothèse d’un repli plus accentué vers 4125 aussi longtemps que l’hypothèque du budget américain ne sera pas levée.
Bien sur, une résolution positive devrait en revanche avoir un impact favorable sur les marchés et les inciter à poursuivre vers de nouveaux records annuels, mais nous n’en sommes pas tout à fait là…