Le marché est-il préparé à une conférence sans mesures concrètes de la part de la BCE jeudi prochain ? C’est la question qu’on peut légitimement se poser, dans la mesure où Mario Draghi risque seulement de réitérer le soutien de l’Institution au maintien de l’euro, de la liquidité et de taux acceptables pour les pays de la périphérie par la menace floue de rachats d’obligations, soit une politique dont les taux italiens en repli en deçà de 5 % sont en train de souligner le succès…
Malgré un environnement exécrable, le marché en hausse donne pour le moment une réponse favorable mais peut-être aussi emprunte de grands espoirs. Le marché américain est fermé pour la fête du travail, mais les piètres statistiques asiatiques associées à la santé alarmante de l’économie européenne, et notamment en France où les immatriculations en chute sévère reflètent bien un chômage et une baisse du pouvoir d’achat, ne perturbent en rien les investisseurs.
Le CAC 40 termine la séance sur un chandelier de belle facture, au plus haut, et non loin d’une résistance probablement difficile à déborder à 3470 points avant d’envisager un retour vers un nouveau test des 3520 points. à moins d’un recul important, chandelier du jour a néanmoins le mérite d’enrayer la phase de consolidation en place depuis deux semaines.
Une nouvelles extrêmement positive de la part de la Banque Centrale Européenne jeudi pourrait induire un retour vers la zone des 3600 points, en haut de canal, mais ce n’est pas le scénario que nous privilégions. Tant que le S&P 500 ne dépende pas la zone des 1425, il paraît judicieux d’envisager quelques allégements à 3470, et quelques rachats plutôt en cas de faiblesse vers la zone des 3410 points.