Au seuil de la zone cruciale de résistance

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L’imminence des élections américaines devrait être de plus en plus favorable à Barak Obama avec des statistiques américaines qui n’en finissent plus, depuis bientôt un mois, de corroborer l’hypothèse d’une économie US assez bien orientée. Les dernières statistiques du chômage, les ventes au détail, et aujourd’hui les mises en chantier en forte hausse de plus de 15 % par rapport au mois précédent pour atteindre leur meilleur niveau depuis quatre ans en témoignent.
Ce climat presque euphorique vient à point nommé pour permettre au marché d’encaisser les déceptions pourtant réelles qui suivent la publication de résultats comme ceux d’Intel et IBM, chacun se disant que le dynamisme reprendra une fois les élections terminées, et que la problématique budgétaire du mur fiscal américain (fiscal cliff) trouvera bien une solution pour éviter une absurde rechute en récession quand on est si bien parti…
Par ailleurs, la conviction de plus en plus partagée que l’Espagne va chercher prochainement les appuis européens nécessaires à une solution de sa crise financière et économique se traduisent, avant même d’intervenir, par des taux de financement de plus en plus modiques, qui démontrent l’intérêt de calmer les marchés par l’annonce de mesures suffisamment crédibles pour ne pas en nécessiter l’exercice.
Au lendemain d’une belle reprise technique, le climat psychologique s’en trouve modifié au point d’oublier les taux de chômage inacceptables, et des taux de prélèvements qui arrangent bien les états sur le papier dans leur hypocrite engagement de réduire les déficits, au mépris d’un appauvrissement et d’un ralentissement économique dont l’ignorance frise le déni.
Dans la lancée des chiffres précités et de la belle humeur de la veille, le marché continue, comme cela se présente fréquemment, sur une belle inertie, et le CAC 40 approche de plus en plus de la zone de résistance extrêmement cruciale située entre 3525 et 3550, dont le franchissement éventuel ouvrirait la voie vers des horizons beaucoup plus élevés, mais correspondant de ce fait à une anticipation réelle de reprise économique et de sortie de crise.
Le chandelier du jour est positif, comme c’est fréquemment le cas dans le prolongement d’un chandelier unidirectionnel et puissant comme celui de la veille, mais attention à une baisse de momentum qui risque de précéder un mouvement de consolidation, peut-être de nature à revenir tester la résistance convertie en support la veille, vers 3465-3570 points.
Le Dow Jones gagne 0,03 % à 13557, le Nasdaq grappille 0,09% à 3104 malgré les résultats mitigés de Intel et IBM la veille, et le S&P 500 s’offre une progression de 0,42%, à 1461, pour se situer à mi-chemin entre le seuil clé des 1440 et la résistance cruciale des 1475, correspondant probablement à la zone de résistance des 3550 sur le CAC 40.
Tout se passe comme si les marchés prenaient pour argent comptant les propos de Monsieur Hollande quand il annonce que le pire est derrière nous. Nous en sommes extrêmement heureux, alors même que les lois de finances ne sont pas encore votées et que le racket fiscal ( = vol légalisé par un parlement) n’a pas même encore débuté.
Si Mr Hollande dit vrai, tout sera pour le mieux dans le meilleur des mondes, et toutes ces mesures annoncées, tout aussi provisoires que l’était la CSG quand le brillantissime Michel Rocard avait inventé cet extraordinaire artifice, ne seront bientôt qu’un cauchemar…
Pour le moment, le marché semble bien disposé à parier sur une prochaine reprise de l’économie chinoise, et surtout, on peut le comprendre, à accepter l’augure d’une économie américaine qui aura mis 4 ans, avec les efforts de réserve fédérale, à se sortir de la crise.
Après tout, peu importe le climat économique hexagonal, puisque, ne l’oublions pas, les grandes entreprises qui composent le CAC 40, ont une activité, pour 90% d’entre elles, sur une échelle infiniment plus internationale.
Nous n’écartons pas totalement l’hypothèse d’un marché qui finira de toute façon par tirer vers la zone des 4.000 sur un horizon de quelques mois, mais conseillons néanmoins d’éviter tout emballement aussi longtemps que nous ne franchirons pas la zone de résistance au seuil de laquelle l’indice est en train d’entrer, entre 3525 et 3550 points.
A priori, il nous paraît préférable d’envisager quelques acquisitions sur repli vers 3465-3470, et idéalement vers 3410 points, mais c’est un seuil qu’on ne reverra peut-être plus.

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CAC (PXI)
Principaux indicateurs
Cours au Le 24 avril 2024 Performance Indicateurs
8091,86 (-0,17%)€ à 1 mois :  -1,07% Volume moyen 20 jours : 3,5 M
à 4 mois : 6,51% Résistances : 8140 / 8230 / 8470
à 6 mois : 18,71% Supports : 8040 / 7980 / 7885 / 7775 / 7705 / 7600 / 7600 / 7550 / 7480 / 7400 / 7310 / 7210 / 7165 / 7080 / 7040 / 6945 / 6850 /6800 / 6775 / 6710 / 6610 / 6520 / 6450 / 6380 / 6250 / 6180 / 6110 / 6040 / 5910 / 5780 / 5630 / 5580 / 5375 / 5215
à 1 an : 8,86%

Consensus »


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