Dans l’idée que les autorités monétaires sont bien présentes pour favoriser à leur niveau une relance de la croissance économique, les marchés ont continué de progresser, avec un geste très appréciable de la Banque de Chine qui consent enfin à abaisser ses taux de dépôt et de crédit. Mais de son côté Ben Bernanke reste vague sur les décisions de la FED dans deux semaines qui selon lui dépendendront du marché de l’emploi. Faute de catalyseurs concrets aux Etats-Unis, la hausse des derniers jours se heurte donc de façon bien légitime, et en groupe, à des résistances majeures concomitantes.
Le Cac 40 bute sur le premier objectif que l’on pouvait situer à 3100, sur un chandelier de séance mitigé, avec une longue ombre en haut, qui en souligne toute l’importance. Il est remarquable de constater de quelle manière ce seuil a coïncidé à la perfection avec celui des 1,2620 dollar pour un euro, à un niveau graphique charnière tout aussi important, et certainement bien critique à traverser.
Du côté américain, le S&P 500 aura calé de la même façon sur le seuil clé des 1320 pour terminer à 1315, en légère baisse de -0,01%. Le Dow Jones clôture à 12461 en rouge de 0,37 %, mais le Nasdaq sous-performe de -0,48 % à 2831 points.
Les marchés ont démontré cette semaine, de façon assez claire, que la tendance baissière est enrayée. Les incertitudes vont néanmoins persister jusqu’au sommet de la fin juin, entre les élections grecques et surtout le devenir d’une situation espagnole sous haute tension, avec la dégradation de trois crans de sa dette par l’agence FITCH avec perspective négative. Il n’est pas certain, pour autant, que les marchés accusent outre mesure et cela devrait pousser un peu plus encore l’Europe à trouver des solutions. En ce sens la position d’Angela Merkel disposée à une scission entre deux vitesses est significative.
Pour le moment nous suggérons d’alléger quelque peu tant que les 3100 ne sont pas débordés en symbioose avec une percée de l’euro au-delà de 1,2625 dollar, mais d’envisager de racheter sur accès de faiblesse vers 3040, a fortiori en pull-back vers 2985 points.