À 23h30 : Nombreux étaient ceux qui attendaient des mesures de Ben Bernanke, et il lui aura suffi d’inviter les politiques à éviter une austérité immédiate et à relancer la croissance pour que les marchés continuent sur le chemin d’une nette reprise. Au regard des statistiques du jour, on peut presque se demander si la Fed ne disposerait pas d’éléments favorables pour affirmer que la récession n’est pas un scénario probable. Les dépenses des ménages font en effet un bond spectaculaire de 0,8 % au lieu des 0,5 % attendus, et leur revenu augmente de 0,3 %, dans le sillage du fort rebond de l’utilisation des crédits qui nous avaient interpellé il y a quelques semaines.
Tiré par le marché américain, le CAC 40 fait une séance favorable, dans un volume peu convaincant mais légitime en l’absence du marché britannique, avant de terminer sur un beau chandelier. Il lui faut néanmoins franchir une descendante à 3200 pour probablement étendre sa progression vers 3280, et éventuellement 3400 à court terme.
Aux États-Unis, l’ensemble des secteurs se livre à un rallye engageant, mais dans un volume qui manque d’étoffe pour véritablement pérenniser le mouvement. Il n’empêche, le Dow Jones termine à son plus haut de séance sur un gain de 2,26 % à 11539, tandis que le Nasdaq continue de surperformer, ce qui est un signe très favorable, avec un gain de 3,32 % à 2562, et que le S&P 500 vient clôturer à 1210, en hausse de 2,83 %, à peine au dessus d’une résistance dont le franchissement pourrait impliquer une tentative de retour vers le seuil cricial des 1250 points.
Si le volume n’était pas un peu déficient, ce qui est néanmoins habituel en cette période de l’année, on pourrait certainement conclure de façon péremptoire au retournement de la tendance à la hausse. Le contexte politique incertain oblige à rester circonspect, mais les derniers éléments macro-économiques nous laissent penser que l’économie américaine est en train de reprendre quelque vigueur pour le troisième trimestre, plutôt que de s’enfoncer dans une catastrophique récession. Quant aux prévisions de croissance révisée à la baisse par le FMI, disons que c’est plutôt encourageant dans la mesure ou l’organisme rivalise d’incompétence avec la BCE en la matière…
Dans cette optique moins noire qu’il n’y paraît, il semble judicieux de ne pas abandonner les positions, et plutôt de chercher à renforcer en cas de repli non garanti vers la zone des 3100, qui à nouveau se transforme en un support improbable, mais de qualité.