Entre le livre beige de la Fed qui pointe du doigt une économie américaine en croissance bien modeste, une activité relativement faible au niveau de l’immobilier, des créations d’emplois selon l’enquête ADP bien en deçà des attentes deux jours avant les statistiques du chômage, mais de l’autre un indicateur ISM des services à 56,3 témoignant d’une reprise très dynamique au second trimestre, il reste difficile de se faire une opinion très assurée sur le rythme de croissance de l’économie américaine.
Mais au regard du comportement positif des indices outre-Atlantique et d’une remontée des taux à 10 ans de 2,42 à 2,61% en 5 séances, le pronostic penche plutôt en faveur d’une reprise vigoureuse et d’un second trimestre en croissance de plus de 3%.
Dans leur sillage, le CAC 40 venu s’appuyer avec précision sur le support des 4470 s’est repris en fin de séance et termine sur un chandelier de belle facture, juste au-dessus des 4500 points, mais dans un volume trop étroit pour être significatif.
Pour leur part, les indices américains prolongent leur progression. Le Dow Jones ne progresse que de 0,09% à 16.738, mais le Nasdaq symbolise le dynamisme économique attendu en gagnant 0,42% à 4252, tandis que le S&P 500 approche de la zone des 1940 sur un gain de 0,20 % et un nouveau record historique à 1928 points.
Il est évident que la décision de la BCE sera l’élément décisif de la séance de jeudi, avec éventuellement une direction plus précise à en attendre pour le marché. De nombreuses gestions semblent anticiper une vente de la bonne nouvelle et un recul dont je ne suis pas convaincu, et qui devrait, à mon avis, rester limité, à moins que la BCE ne fasse preuve d’une complaisance et d’une inconsistance difficilement imaginables face aux dernières indications d’inflation plus faible encore que prévue.
L’avantage, c’est que de toute façon, avec ce rendez-vous derrière nous, les marchés cesseront de se focaliser sur l’issue de celui-ci et reviendront rapidement à des considérations moins obsessionnelles et un peu plus générales liées aux fondamentaux de l’économie et des entreprises.
À moins d’annonces surprenantes, le marché pourrait retrouver un peu plus de volatilité, sans pour autant s’écarter beaucoup des niveaux actuels, mais donner l’occasion de quelques achats a priori vers 4470, a fortiori à 4400, dans l’idée d’alléger en partie en cas de poussée vers la zone des 4560 points.