L’économie américaine confirme les conclusions du livre beige de la Fed publié la veille : la croissance modéré reste soutenue par l’immobilier et la consommation. Entre les mises en chantier et les permis de construire, le chiffre progresse en effet nettement pour s’installer désormais au-delà de 900 000 par mois, et les demandes hebdomadaires d’allocation au chômage affichent leur meilleur niveau depuis janvier 2008 à 335.000 seulement.
Il n’en fallait pas plus pour enfin déclencher les signaux tant attendus, au-delà de 3535 sur le CAC 40, et de 1475 sur le S&P 500.
Le CAC 40 forme un brillant chandelier de séance dans un volume toujours un peu étriqué, mais l’important est de clôturer au-delà de 3735, ce qui devrait lui ouvrir la voie vers les 3790 à court terme, et 4080 à moyen terme, d’autant que les indices américains saluent le signal émis sur le S&P 500.
Le Dow Jones progresse de 0,63% à 10596, le Nasdaq gagne 0,59% à 3136, et le S&P 500 s’engage vers ses plus hauts historiques à 1578 en gagnant 0,56% à 1480, un premier pas dans la direction d’un tout premier objectif qui devrait se situer à peu près dans la zone des 1500 points.
Certains ont beau critiquer la Fed pour sa politique ultra accommodante, parfois jugée de criminelle, il n’en demeure pas moins que celle-ci est en train de gagner le pari d’une économie en meilleure forme, à condition que le Congrès veuille bien s’organiser pour rehausser le plafond de la dette, ce qui paraît fort probable. A notre avis, il est de toute façon mieux d’observer une nette reprise de l’immobilier associée à des demandes hebdomadaires d’allocations-chômage en nette baisse grâce à cette politique de monétisation, plutôt que de constater, comme en Europe, mois après mois, l’absence de croissance, si ce n’est sur le terrain de l’appauvrissement général.
Aussi longtemps que l’économie américaine ne reflétera pas une croissance démesurée, et surtout une inflation au-delà de 2,5 %, les marchés devraient continuer d’en profiter, et sans doute convertir en support la zone de consolidation dont ils semblent vouloir s’échapper.