Le PIB américain ressort à -0,1 % par rapport au troisième trimestre selon une première estimation, souvent sujette à forte révision le mois suivant. Le chiffre paraît curieusement faible par rapport aux statistiques auxquelles on s’était habitué et la cause en reviendrait à la faiblesse des dépenses publiques et de l’investissement des entreprises et de leur restockage plutôt qu’à la marche de l’économie elle-même. Donc pas de quoi s’inquiéter pour l’avenir.
Dans le sillage d’un lourd profit-warning chez Saipem en Italie, les marchés européens reculent. Le Cac 40 forme sur la séance un chandelier bien mitigé, avec une clôture en dehors du canal ascendant et juste sur le support des 3965 points. Cela pourrait préfigurer la consolidation, et renforce en tout cas la résistance clé des 3790 points.
Les indices américains tiennent mieux le cap, mais la résistance clé des 1510 points ne se laisse pas déborder sur le S&P500. L’indice cède -0,39% à 1501, tandis que le Dow Jones hésite sous les 14.000 à 13910 en repli de 0,32 % et que le Nasdaq cède -0,37% à 3142 points.
La Fed ayant indiqué clairement qu’elle ne modifiait pas sa trajectoire à l’issue de sa réunion de politique monétaire, il y a assez peu de chances de voir les indices américains entrer dans une forte consolidation. En revanche on ne peut exclure un peu de pression sur les indices européens dans la mesure où l’euro est entré dans la zone entre 1,35 et 1,3850 dollar, et cela n’est pas fait pour faciliter une éventuelle sortie de crise économique en Europe, à moins que la BCE n’en vienne, sous la pression, à abaisser ses taux, et entrer dans une politique d’appui à la croissance telle qu’on peut la connaître aux États-Unis, en Angleterre, et au Japon.
Ce n’est malheureusement pas le scénario le plus probable dans l’immédiat, et dans cette optique, un peu de consolidation supplémentaire vers la zone des 3710 serait sans doute l’occasion d’en profiter pour reprendre des positions dans des conditions un peu plus confortables…