La fin de semaine présentait un risque important de baisse lié aux perturbantes incertitudes sur la Grèce, et comme souvent à l’occasion des échéances sur les futures et options, il ne ressort rien de particulier, dans l’attente de quelques éclaircissements et grandes orientations à l’issue de la réunion du G8, et peut-être aussi de prises de positions intéressantes lors du prochain sommet européen la semaine prochaine.
L’indice parisien finit la séance sans grand changement, en préservant de justesse le seuil fragile des 3000, mais rien de convaincant n’en résulte, même s’il semble plutôt positif pour le moment d’éviter un test des 2940 points. Cela tendrait à indiquer que les acheteurs préfèrent prendre position avant d’en arriver jusque là, de peur de manquer un éventuel rebond. La tendance reste néanmoins orientée à la baisse, et l’on ne pourra évoquer d’authentique retournement haussier tant que la résistance des 3070 n’est pas reconquise.
Le Dow Jones termine la semaine en baisse de -0,6 % à 12368, le Nasdaq ne profite pas de l’introduction mitigée de Facebook et recule de -1,24 % sous les 2800 à 2778, tandis que le S&P 500 commence à décrocher d’un support important à 1300, sans être parvenu à revenir sur un point de rupture important qui aurait dû fonctionner cette semaine à 1320, et dont la rupture n’augure rien de bon pour le court terme.
À peu près toutes les actions sont très sous-évaluées fondamentalement, mais la crainte du ralentissement économique, les signes de faiblesse du marché américain, et les menaces que la situation grecque laisse entrevoir au niveau de l’Europe vont exiger un message politique très fort, accompagné de mesures financières que seules les banques centrales et surtout la BCE ont les moyens d’orchestrer. Les états n’ayant plus de ressources, c’est aux entreprises de relancer la croissance, et cela exige de leur part qu’ils fassent des efforts considérables pour favoriser leur essor et les encourager à investir et embaucher.
Il n’y a pas encore de panique sur les marchés mais le risque n’est pas nul. Il semble urgent et essentiel de restaurer sans délais un minimum de confiance pour que la croissance, enfin à l’ordre du jour, ait une petite chance de faire ses premiers pas…