Le 14 août à 13:30 : L’hystérie vendeuse touche à son terme dans l’attente de la réunion entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel mardi, sur le sujet très attendu de la gouvernance européenne. Cette rencontre censée redonner une direction et apporter un peu de cohésion à un marché quelque peu déboussolé, ramène pour le moment les marchés survendus à un peu plus de raison, tandis qu’aux États-Unis les ventes au détail progressent de 0,5 % en juillet, nettement au-dessus des attentes à 0,2 %, éloignant le sombre pronostic de double dip.
Si par ailleurs l’indice de confiance du consommateur établi par l’université du Michigan est en chute libre de 63,7 à 54,9 d’un mois à l’autre, on peut constater que le marché absorbe bien une nouvelle qui ne surprend personne après la dégradation de la note américaine par Standard and Poors et la chute vertigineuse du marché liée aux désordres politiques américain et européen.
Le CAC 40 émet un signal sans équivoque en franchissant 3100 points et s’ouvre la voie vers une première résistance à 3280, dont le franchissement devrait permettre un retour à 3400 pour commencer. Le chandelier de séance est puissant, et entouré d’un bon volume.
Le Dow Jones finit la semaine sur une progression de 1,13 % à 11 269, mais le Nasdaq est un peu plus mitigé avec un gain de 0,61 % à 2508, tandis que le S&P 500 s’affranchit d’un seuil important à 1170, sur un gain toutefois modeste de 0,53 % à 1178 points.
L’occasion nous était offerte sur BFM de plaider en faveur d’une relance de la croissance. Si l’urgence de trouver des solutions ingénieuses pour la redéployer ne prennent pas rapidement un caractère prioritaire, nous devrons craindre que le début de rebond observé ce jour ne soit vite épuisé et que de nouveaux points bas ne soient touchés un peu plus tard dans l’année.
Pour le moment, le rebond un peu entamé indique néanmoins un potentiel supplémentaire de récupération, éventuellement jusqu’à 3650 points. Il est donc encore temps d’en profiter, au moins dans une optique à relativement court terme, en attendant que les politiques ébranlés par la chute impressionnante des dernières semaines infléchissent un peu leur discours dans le sens de restaurer confiance et croissance plutôt que résignation.