Par la voix de John Williams, le président de la Fed de New York la Fed se montre un peu mieux disposée à prendre en compte le message du marché, et laisse entendre qu’une baisse substantielle pourrait même amener à remettre en question le « pilotage automatique » des réductions de bilan actuellement au rythme de 50 milliards de dollars chaque mois.
Cela n’aura apporté qu’un soulagement éphémère à un marché sous le stress d’une ambiance politique tumultueuse à Washington, avec un shutdown partiel en perspective, auquel s’ajoute la démission du général Mattis, jugé comme un contrepoids salutaire aux humeurs du président américain.
La semaine calamiteuse sur les indices américains s’achève à nouveau de façon un peu artificielle sur une bonne clôture relative du CAC 40. La séance s’achève sur un chandelier de séance de belle facture, avec une longue ombre en bas qui l’aura presque amené à tester le support majeur vers 2600–2610 points.
Les indices américains finissent la semaine en mode crack, qui indique le pire mois de décembre depuis 1931, le pire mois depuis 2008 pour le Dow Jones et le S&P 500, et le pire depuis 2000 pour le Nasdaq.
Le Dow Jones termine la semaine sur une baisse de -1,81 % à 22 445, le S&P 500 de -2,06 % à 2416 après avoir frôlé de 3 points un support majeur que nous situons à 2405, et le Nasdaq de -2,99 % à 6334, après avoir testé à 6304 la base du grand canal ascendant directeur dans lequel il évolue depuis mai 2009.
Il restera cinq petites séances pour clôturer l’année. Compte tenu des performances abominables constatées sur l’ensemble des classes d’actifs, plus personne ne semble croire à un rallye de fin d’année. Mais ou bien le marché est en train d’intégrer une catastrophe majeure et à ce jour indécelable, ou bien ce 21 décembre devrait marquer la zone d’un plus bas majeur compte tenu de la présence des supports évoqués plus haut.
Plus personne ne semble croire un rebond dans ces derniers jours de l’année, ce qui rend l’hypothèse plausible. Peut-être faudra-t-il sinon attendre les premiers jours de l’année avec certainement des velléités de spéculer sur la base de cours trop bas pour ne pas en attendre une très belle performance sur un horizon de 12 mois.
