Les entreprises dont l’actionnaire principal est l’état ne sont pas particulièrement confortables pour l’actionnaire privé. C’est ce qu’aura démontré EDF en plongeant depuis 2008 de 70 euros jusqu’à un plus bas à 13 euros en novembre dernier.
Mais depuis, le titre a clairement inversé sa tendance baissière, en franchissant dans un premier temps le seuil des 15 €, puis 17 €, et ce jour en ouvrant sur un gap d’échappement directement au-dessus du sommet précédant à 18,50 euros.
À l’évidence, ce seuil va se transformer en un support majeur, d’autant que le franchissement est accompagné d’un volume considérable lié à l’annonce d’une hausse des tarifs de 5 % en août prochain, suivie d’une réplique en août 2014.
Certes, l’entreprise est endettée, mais on peut attendre d’elle qu’elle n’ait aucune difficulté à se financer dans les mêmes conditions que l’État, et sa capacité à générer des marges de l’ordre de 15 % en fait probablement une des actions fondamentalement les moins onéreuses du marché.
La hausse des tarifs annoncés va nécessairement augmenter les marges, et à la faveur d’un sentiment généralement bien négatif entre les investisseurs, nous ne serions pas autrement surpris de voir le titre poursuivre ces prochains mois vers des objectifs à 22 depuis 25 euros.
Dans un premier temps, le canal ascendant de tendance laisse entrevoir un objectif clé incitant peut-être à saisir quelques bénéfices vers 20,30 euros, mais il semble judicieux en cas de faiblesse d’acheter surtout en cas de repli vers 19 euros, a fortiori à 18,50 euros, mais c’est un niveau que l’on ne reverra probablement pas avant longtemps.