Les indices américains ayant fini par intégrer les bonnes statistiques du chômage du bon côté, les indices européens n’ont pas manqué d’enrayer l’accès de faiblesse observé en fin de séance vendredi, d’autant que la Grèce semble bien partie pour recevoir les aides supplémentaires qu’elle attend de l’Europe, et que le Portugal parviendrait à éviter un dangereux éclatement politique.
C’est donc sur une note optimiste que le CAC 40 ouvre la semaine et forme un chandelier de séance relativement positif, avec toutefois des difficultés à clôturer au plus haut. A moins d’une improbable rechute des indices américains, la charnière des 3790 semble se transformer en support, ou sinon au pis, la zone des 3720, à la base d’un nouveau canal de tendance ascendant à court terme, dont le haut se situe actuellement vers 3880 points.
Avant de connaître les résultats d’Alcoa après séance, le Dow Jones poursuit sa progression et gagne 0,59% à 15.225, tandis que le Nasdaq se montre hésitant mais en hausse de 0,16% à 3485, et que le S&P 500 confirme le retour d’un biais ascendant, sur un gain de 0,53% à 1640 points.
Il faut dire, à l’appui de ce comportement positif des indices que les taux longs ont tendance à se stabiliser, et même s’assagir dans l’attente des dernières minutes de la réunion du comité monétaire de la Fed qui seront publiés mercredi, dont on peut attendre qu’elle ne soit pas agressives en termes de resserrement de politique monétaire tant que l’économie n’atteint pas des critères reflétant un dynamisme encore supérieur à ce qu’il est dans l’actualité.
Entre les propos accommodants de Mario Draghi et une économie américaine encore soutenue par des taux très bas et une demande de crédit à la consommation en forte expansion, il n’y a probablement pas matière à envisager de correction. Mais il faudra sans doute attendre les premiers résultats des banques en fin de semaine, et des entreprises la semaine prochaine aux États-Unis pour espérer un retour potentiel des indices américains vers leur plus haut récent, et même au-delà. Un scénario non garanti, qui ne manquerait pas d’être bénéfique pour les actions européennes, avec une ouverture possible vers le haut de la zone de transactions, soit au mieux un objectif potentiel que l’on peut continuer de situer vers 4080 dans le meilleur des cas.
En attendant, envisagez quelques achats vers 3790, a fortiori sur retour improbable à 3700, et dans une optique de court terme, allégez quelques positions à l’abord des 3880 points.