Alors que l’Allemagne continue d’emprunter de quoi financer son budget à des taux négatifs, son ministre de l’économie se déclare déçu du manque de progrès de la Grèce pour redresser son déficit budgétaire, alors que le pays s’enfonce de plus en plus lourdement dans la récession, au rythme de -6,5 % cette année, précisément à cause de l’austérité imposée par les exigences européennes en échange d’une assistance financière et d’un maintien dans la zone euro à des coûts prohibitifs.
On ne peut que s’éblouir de l’absurdité d’une Europe disparate et d’un raisonnement allemand qui témoigne d’une vision aussi court-termiste qu’égoïste, à moins de ne chercher sans le dire à faire sortir la Grèce de la zone.
Faute d’annonces favorables à une relance de la croissance en Chine, et sur fond de récession à confirmer mardi avec les chiffres de l’Insee, les marchés n’ont guère de motif pour amplifier leur progression, et le CAC 40 continue d’évoluer dans un volume de saison entre 3410 et 3475, au gré de l’évolution de l’eurodollar au-dessus ou en deçà des 1,2350 et du comportement des indices américains.
Le Dow Jones cède -0,23 % à 13161, le Nasdaq -0,09% à 3018, et le S&P 500 manque de catalyseur pour tester le plus haut de mars à 1422, mais il conserve une avance assez confortable au-dessus du support majeur des 1370 points en clôturant en baisse de 0,23% à 1403 points.
A moins de surprises majeures mardi au niveau de l’économie européenne ou des ventes au détail espérées en hausse de 0,3% aux Etats-Unis, il n’y a rien de très particulier à anticiper, mais plutôt une poursuite des oscillations entre 3410, voire 3360 en cas déception, et au mieux 3475 points jusqu’à voir le S&P500 passer le cap éventuel des 1422 points.