Pendant que les banques centrales font tout pour réduire au maximum les taux d’intérêt, les marchés en profitent pour entretenir dans un faible volume une tendance toujours aussi régulière à la hausse. L’élément le plus intéressant de la fin de semaine sera sans doute le décrochage de l’euro sous 1,30 dollar, un mouvement assez logique compte tenu de la meilleure solidité de l’économie américaine.
Le CAC 40 reste bien orienté dans un canal ascendant de court terme dont le haut se situe désormais sur la barre symbolique des 4000 points. Celui-ci étaye désormais la présence d’un support à 3915, niveau en deçà duquel une consolidation pourrait se déclencher en vue de tester la zone des 3870 points.
Sous l’effet d’une impulsion forte dans les dernières minutes de la séance, les marchés américains atteignent de nouveaux records historiques, le Dow Jones gagnant 0,23 % à 15 118, le Nasdaq 0,82 % à 3437, et le S&P 500 0,45 % à 1634, non loin d’une résistance intermédiaire probable sur la zone des 1650 point.
Un RSI à 10 semaines très proche de la zone de sur-achat et un moment souvent négatif pour le marché aux alentours du 15 mai ( voyez les flèches depuis 9 ans) plaide plutôt pour un mouvement de consolidation imminent sur un plan technique. En revanche, la physionomie graphique des indices américains en territoire record après avoir franchi sans ambiguïté des résistances qui auraient pu faire obstacle, sur fond de prise de conscience de la nécessité de relancer les économies dans le monde, constitue un facteur très favorable pour les marchés, du moins aussi longtemps qu’il n’y aura pas d’inflation et que le chômage n’aura pas atteint des niveaux suffisamment bas, inférieurs à 6,5 % aux États-Unis.
Entre ces deux postures, il est difficile de trancher, mais il reste prudent d’anticiper une modeste consolidation qui permettrait de reprendre position, idéalement dans la zone des 3870 points. Pas plus l’indicateur de sentiment des particuliers en hausse raisonnable que l’appétit grandissant pour les actions de la part des institutionnels ne laissent en revanche présager de correction importante dans l’immédiat.
Une petite pause serait sans doute bien venue, mais elle ne nous empêche pas de prévoir un retour vers un objectif important à 4080 qui permettrait en première approche de retrouver les meilleurs niveaux atteints au début 2010.