Les bruits de bottes ont généralement pour effet, surtout quand ils touchent le Proche-Orient, de faire grimper les prix du pétrole, et d’affecter les lignes aériennes dans la perspective d’une baisse potentielle du trafic.
Cela se reflète clairement dans le graphique d’Air France qui vient de casser un support important à 6 euros, confirmant une tendance baissière bien affirmée.
On notera que le titre semble se stabiliser sur une base de 5,60 euros depuis quelques séances, et qu’un support majeur constitué du pic du premier semestre 2012 à 5,35 euros n’est plus très loin. De plus, le titre entre clairement en zone de survente au niveau des indicateurs techniques de long terme, comme par exemple le RSI à 10 semaines.
Si les prévisions des analystes sont exactes, le titre se traite actuellement moins de 7 fois les bénéfices anticipés pour 2014, et l’actif net par action serait voisin des 13 euros.
Il est probable que le titre reste sous pression dans la perspective d’une intervention en Syrie, mais la mesure qui semble devoir l’entourer devrait susciter un puissant mouvement en sens inverse dès que les opérations seront déclenchées.
En ce sens, et dans une optique contrariante, il paraît judicieux d’envisager quelques prises de position au-dessus de 5,60 euros, quitte à devoir attendre les 5,35 euros pour renforcer à nouveau.
Dans l’optique d’un rebond effectif, on visera dans un premier temps un retour à 6 euros, et en cas de franchissement des cibles immédiates à 6,35 puis 6,70 euros.
À plus long terme il faudra que le titre s’affranchisse d’une lourde résistance oblique descendante actuellement située vers 7,80 euros pour enrayer la tendance baissière et évoquer un profond retournement haussier pour le long terme.