Entre les révisions à la hausse des prévisions de croissance pour 2013 de la part de l’OCDE et les statistiques économiques américaines du jour, il paraît de plus en plus clair que le scénario de la croissance regagne en consistance. Si l’on prend en compte l’indice ISM à 55,7 au lieu des 53,6 attendus avec une composante de commandes extrêmement dynamique à plus de 63,2 auquel s’ajoutent des dépenses de construction en hausse de 0,6 % au lieu des 0,5 % attendus, l’économie américaine ne donne guère de signe d’affaiblissement, bien au contraire. Cela et positif, mais ne laisse guère de doute quant à l’enclenchement des réductions d’injection de liquidités à un rythme très contrôlé de la part de la FED grâce à un contexte encore très peu inflationniste.
Ces bonnes nouvelles ont soutenu les marchés, mais le CAC 40 ne parvient pas à traverser la résistance des 4010 points. En cause, l’appui du leader républicain John Boehner à Barak Obama en faveur d’une intervention en Syrie, avec pour conséquence la formation d’un chandelier mitigé, et surtout la confirmation du pivot et résistance à 4010 points. Le CAC 40 évolue dans un canal descendant de consolidation à court terme favorisé par une relative incertitude géopolitique qui pousse l’or vers les 1420 dollars l’once à 1413 dollars, et fait reprendre 0,78% au pétrole, des mouvements bien modérés et loin d’évoquer une grande fébrilité.
Après quelques moments d’hésitation à la perspective d’une frappe en Syrie, les indices américains reprennent de la hauteur. Le Dow Jones gagne 0,16 % à 14834 malgré le mauvais accueil de l’achat de la division mobile de Nokia par Microsoft, le Nasdaq progresse de 0,64 % à 3613, et le S&P 500 maintient la distance au-dessus du support clé des 1625 en progressant de 0,43 % à 1640 points.
Il faudra que le CAC 40 déborde le seuil des 4010 pour évoquer la fin de la période de consolidation, ce qui peut paraître un peu prématuré compte tenu des nombreuses incertitudes qui devront être levées au mois de septembre. Compte tenu d’un sentiment de grande prudence qui prévaut dans le marché, nous n’attendons pas pour autant de correction importante sur le marché et considérons judicieux, sauf élément exogène tout à fait inattendu, d’acheter en partie vers 3960, a fortiori sur repli vers 3880 à 3920 points.