Les marchés terminent le semestre à un niveau nettement plus acceptable que ce que l’on aurait pu redouter en début de semaine avec des indicateurs chinois inquiétants, notamment au niveau de taux interbancaire excessifs qui témoignaient d’un risque de problème financier et d’une réelle défiance entre les banques.
Il faut dire que les banques centrales, que ce soit Mario Draghi en Europe ou surtout la Réserve Fédérale à travers les propos de nombre de ses gouverneurs, se sont employées à développer une rhétorique rassurante, et à dénoncer l’attitude des opérateurs qui s’étaient empressés d’interpréter les propos de Ben Bernanke comme le début inéluctable de la fin des programmes de rachats d’actifs.
En fait, la Fed a bien insisté sur le fait que le ralentissement des mesures de stimulation serait lié à la santé réelle de l’économie américaine, laquelle peut susciter quelques doutes si l’on s’en réfère à la publication de l’indice PMI de Chicago en très net recul de 58,7 à 51,6 ce mois-ci.
Le CAC 40 parvient à peu près à sauvegarder le franchissement des 3730 à la clôture du semestre, mais l’indice ne parvient pas à franchir la résistance majeure que nous avons identifiée à 3790 points et forme un chandelier intérieur à celui de la veille, fréquemment précurseur d’affaiblissement technique.
Le Dow Jones finit la séance sur une note négative et recule de -0,76 % à 14.910, le Nasdaq progresse de 0,03 % à 3403, et le S&P 500 cède -0,45 % à 1606, avec une marge un peu étroite au-dessus du seuil clé des 1600 reconquis péniblement au cours de la semaine.
Il paraît difficile la semaine prochaine de voir le marché franchir le seuil des 3790 jusqu’à la conférence de presse de Mario Draghi le jour de l’indépendance américaine le 4 juillet, suivis des chiffres du chômage aux États-Unis le 5.
Sans attendre de rechute importante, il ne serait pas étonnant de voir l’indice refluer vers la zone des 3660, ce qui serait sans doute à nouveau plus attrayant pour envisager quelques achats.