On peut considérer dans l’ensemble que les Banques Centrales ont fait un bon travail cette semaine puisque les taux longs finissent enfin par se détendre sur la planète, le 10 ans américains passant en deçà des 2,50 % après un excès jusqu’à 2,64 %. Il faut dire que l’inflation au consommateur en hausse de 0,1 % et de 1,1 % sur l’année alors que les revenus des ménages américains augmentent ce mois-ci de 0,5 % ne justifient pas pour l’instant de réduction au programme des rachats d’actifs par la réserve fédérale, ni de forte hausse des taux nominaux, ce qui rassure un peu plus les opérateurs.
Le CAC 40 parvient à s’affranchir de la résistance clé des 3730 qui avaient marqué une importante rupture de tendance baissière la semaine dernière, pour pratiquement revenir tester le haut de la zone de transactions active actuellement en place entre 3600 et 3790 points. Le chandelier de séance est assez positif, mais ce seuil est difficile à déborder dans la mesure où il représenterait l’entrée dans le palier supérieur entre 3790 et 4080 points, or cela semble un peu excessif sans une décrue supplémentaire au niveau des taux d’intérêt.
Les indices américains terminent à leur tour leur séance de façon plutôt positive mais en deçà de leur plus haut, à l’instar du CAC 40. Le Dow Jones gagne 0,76 % à 15.024, le Nasdaq 0,76 % également à 3402, et le S&P 500 0,61 % à 1613 après avoir tenté une reprise jusqu’à la zone des 1620 points.
La capacité des banques centrales à effacer par des interventions orales le stress excessif des marchés nous conforte dans l’idée qu’une correction majeure à peu de chances de se développer ces prochaines semaines. En revanche, il est probablement judicieux de prendre quelques bénéfices à l’approche des 3790, dans l’espoir de pouvoir reprendre quelques positions en cas de reflux vers la zone des 3660, a fortiori 3600, peut-être une fois que le semestre sera terminé, les gérants ayant souvent tendance à peaufiner les cours de clôture pour afficher des performances aussi honorables que possible…