En attendant la réunion de la BCE qui pourrait abaisser ses taux jeudi prochain et les statistiques relatives aux créations d’emplois pour le mois de juin aux Etats-Unis vendredi, les commandes industrielles en hausse de 0,7 % aux États-Unis sont une bonne surprise qui tend à démontrer que l’ISM manufacturier publié la veille et en légère contraction correspondrait plutôt au creux d’activité constaté dans le secteur industriel le mois dernier.
Ces statistiques plutôt encourageantes à la veille du jour férié de l’indépendance américaine auront favorisé la poursuite de la hausse sur le CAC 40, pour clôturer sur un chandelier de séance favorable, qui approche néanmoins de la résistance cruciale des 3290 points, à l’équivalent des meilleurs niveaux de mai et sur la borne haute du canal ascendant de court terme dans lequel l’indice parisien évolue en formant son impressionnant rebond.
Les indices américains terminent une demie séance sur une note favorable liée à ces statistiques encourageantes qui font un écho positif à l’embellie sur le marché de l’immobilier américain. Le Dow Jones gagne 0,56 % à 12944 points, Le Nasdaq clôture en belle hausse de 0,94 % à 2976, et le S&P500 semble plutôt bien engagé pour s’affranchir d’un seuil très crucial à 1370, qui, si cela se confirme, ouvre la voie vers les records annuels à 1422 points.
Sur un plan purement technique, la forte hausse récente du marché correspond certainement à de nombreux rachats de ventes à découvert et cela pourrait appeler une petite consolidation à l’approche des 3290 points. Cela aurait le mérite de donner un peu de respiration au marché, dont l’attitude est néanmoins positive avant le chômage américain vendredi, et la semaine prochaine la publication des premiers résultats des entreprises américaines dont on peut difficilement anticiper une avalanche de bonnes surprises en raison du ralentissement économique mondial, et surtout européen.
Nous nous attendons à des résultats souvent très mitigés et à des déceptions liées à l’environnement économique maussade, mais la psychologie est sans doute la plus importante.
Nous ne serions pas surpris de constater d’ici quelques mois que les prévisions des Instituts divers de conjoncture sont trop pessimistes, et qu’un redressement va se produire dans le sillage d’une Europe un peu plus lisible, donc propice à une reprise d’investissements qui depuis quelques mois ont eu tendance à se congeler.
Rien de tel qu’un léger regain de confiance des investisseurs après une phase de grande inquiétude pour anticiper, à juste titre, une reprise économique, qui aujourd’hui peut paraître impensable.
Les économistes ont souvent la fâcheuse habitude de faire leurs prévisions par simple prolongement du présent, et pour le moment l’attitude des marchés semblerait indiquer qu’ils sont une fois encore en train de se tromper…
Si ce pronostic s’avère exact, nous pouvons anticiper une fin d’année meilleure, et suggérer de profiter de tout repli vers 3210 sans même forcément attendre un retour à 3155 pour acheter en attendant une probable poussée éventuelle au-delà de 3290 qui ouvrira la voie pour poursuivre la reconstruction de ces quelques mois perdus…