Grèce dehors, Grèce dedans, Eurobonds, LTRO, ou peut-être rien du tout, l’euro ne résiste pas au déjà-vu d’une Europe en désarroi face à une situation toujours mal contrôlée, sujette à l’absurdité d’une quête de rigueur budgétaire auto-destructrice.
Sur fond de mauvais résultats chez Dell, le marché était voué au recul, surtout avec la cassure des 1,2620 dollar pour un euro, même s’il s’agit dans le fond d’une excellente nouvelle pour la compétitivité européenne et donc un espoir de croissance.
Sans pour autant revenir jusqu’aux plus bas de la semaine passée, le CAC 40 confirme la résistance majeure des 3100 au sommet du canal de tendance à court terme, et la tendance baissière semble reprendre la main sur un chandelier négatif, mais sans grande signification aussi longtemps que les 2970 ne sont pas enfoncés. Compte tenu du comportement des indices américains, il est en fait probable d’observer jeudi une nette reprise technique sur la base des 3000, emmenée par la bonne nouvelle des replis du baril.
Le repli de celui-ci vers 90 dollars est une grande nouvelle pour le consommateur américain et pour l’économie outre-Atlantique ces prochains mois. C’est probablement ce qui permet au Dow Jones de ne céder que -0,05 % à 12496 malgré la faiblesse des marchés européens, tandis que le Nasdaq récupère 0,39 % à 2850, et le S&P500 0,17% à 1319 points.
Si le pétrole se maintient en deçà de 93 dollars le baril, à un niveau suffisamment raisonnable pour compenser la baisse salutaire de l’euro, cela devrait doper le marché américain et enrayer les premiers signes techniques de baisse que l’on observe depuis quelques séances outre Atlantique.
Dans cette optique, le S&P500 parvient presque à reconquérir le seuil des 1320, et le Cac pourrait alors tenter de revenir s’affranchir de la zone des 3100, à condition que l’Europe décide coûte que coûte, c’est-à-dire au prix d’un peu de création monétaire, de payer pour aider la Grèce à relancer sa croissance et se maintenir dans la zone…