La baisse des taux de 25 points de base de la part de la BCE est chose faite. Le marché en a profité pour vendre la nouvelle, et saisir quelques profits sous une résistance clairement identifiable vers 3290 sur le Cac 40. Par ailleurs, la surprise positive d’une baisse des taux par la Banque Centrale de Chine de 50 points de base pour soutenir la croissance en Asie n’aura pas eu d’effet immédiat, pas plus que les créations d’emplois privés selon l’enquête ADP pourtant nettement meilleures que prévues à la veille du chiffre du chômage américain, ou que les demandes hebdomadaires d’allocation au chômage inférieures aux attentes.
Resté sur sa faim du côté de la BCE et des propos de Mario Draghi, le marché s’est focalisé sur un ISM des services américain en nette décélération, à 52,2 au lieu de 53, interprété comme un nouveau signe de faiblesse de l’économie en général.
Le Cac 40 continue de buter sans ambiguïté au sommet de son canal ascendant de court terme à 3290 en formant un chandelier de séance mitigé, laissant entrevoir un test éventuel des 3200, ou au pis jusqu’à 3155 sans remettre en cause une tendance meilleure depuis le sommet européen.
Après un début de séance tirée vers le bas par l’europe, les indices américains restent hésitants. Le Dow Jones recule de -0,36 % à 1289, le Nasdaq se stabilise à 2976, et surtout le S&P 500 hésite à passer le cap graphique majeur des 1370, à 1368, et en repli de -0,47%.
Le pronostic assez morose de Mario Draghi à l’égard de l’économie européenne n’a rien de bien encourageant même s’il prévoit une légère amélioration de la croissance économique au second semestre. Les avancées du sommet européen de la semaine dernière sont néanmoins saluées, et malgré une baisse de l’euro en deçà de 1,24 dollar qui témoigne d’un regain de défiance, la situation financière reste sous contrôle aux dires de la BCE.
Ce sont les chiffres du chômage américain publiés vendredi à 14h30 qui vont certainement dessiner la tendance pour les prochains jours, en attendant la publication des premiers résultats des entreprises américaines la semaine prochaine avec Alcoa.
Les attentes au niveau de 100 000 créations d’emplois ne sont pas particulièrement ambitieuses, ce qui devrait éviter de provoquer une déception majeure, et nous ne serions pas surpris, compte tenu de l’amélioration des commandes industrielles et du secteur immobilier, de constater des résultats meilleurs que prévus, de nature à soutenir le marché, même s’il faudra en échange en conclure malheureusement que la Fed risque de rester passive, un peu comme la BCE aujourd’hui.
Il n’y a rien d’étrange dans le mouvement de consolidation du jour après plusieurs séances de très forte reprise, et nous continuons de suggérer quelques achats en cas de retrait vers 3200, et idéalement sur le seuil des 3155 qui se sera normalement converti en un support majeur, dont l’enfoncement serait un signal bien négatif en sortie du canal ascendant de court terme.
En revanche, la zone des 3290 a des chances de rester problématique à moins d’une forte envolée des marchés américains, et son abord invitera à saisir quelques bénéfices.
| CAC 40 () | ||
| Principaux indicateurs | ||
| Cours au | Performance | Indicateurs |
| € | à 1 mois : % | Volume moyen 20 jours : |
| à 4 mois : % | Résistances : | |
| à 6 mois : % | Supports : | |
| à 1 an : % | ||
Consensus »



tant que les taux espagnols et italiens sont a 7% rien a esperer….je ne comprends pas. l italie a raison de vouloir sortir de l euro car tout le monde en a 1 peu marre de l hatitude allemande et de la bce
Tout à fait d’accord, ou l’on mutualise la dette européenne et l’on profite de taux bas pour aider les pays en difficulté à retrouver un chemin de croissance bénéfique à tout le monde, Allemagne en tête, ou bien, en effet je ne vois pas l’intérêt pour eux de rester dans l’euro. D’ailleurs, viendra un moment où ce ne sera plus une question d’intérêt mais simplement une obligation…