Le sommet européen n’étant pas consommé, on pouvait s’attendre à ce que la BCE renâcle à baisser de 50 points de base ses taux directeurs, mais il est pour le moins atterrant de savoir que la décision de baisser d’un quart de point n’était même pas unanime.
Si l’on ajoute à cela les propos d’allégeance à la tradition de la BUBA de la part de Mario Draghi, et une réticence évidente à l’égard d’achats d’obligations souveraines, il n’y a guère matière à se réjouir à la veille d’un sommet décrit comme le 18ème consécutif « de la dernière chance ».
Il en résulte une baisse sévère de l’euro, à peine au dessus d’un seuil crucial à 1,3333 USD, à préserver pour éviter un plongeon potentiel vers 1,3150, forcément défavorable pour les marchés actions.
Le Cac 40 termine cette fois la séance très en deçà du support clé des 3170, en deçà des 3110, et de justesse au dessus des 3085 points.
Alors que les demandes hebdomadaires d’allocations au chômage diminuent fortement aux Etats-Unis dans un climat rassurant pour l’économie américaine, l’Europe et l’intransigeance d’une BCE imprégnée du sempiternel discours invoquant l’inflation, n’inspirent guère confiance, pas plus que les futurs résultats d’un sommet aux attentes ambitieuses mais dont les résultats risquent de décevoir.
Le Dow Jones clôture la séance sur un recul de -1,63 % à 11 997, le Nasdaq cède -1,99 % à 2596, et le S&P 500 abandonne -2,11 % et casse le support crucial des 1250 à 1234 points.
En attendant les résultats du Sommet européen pour le week-end, il convient de prendre en compte l’échec à franchir 3230 pour vendre les rebonds vers 3170, et envisager quelques achats sur une base de 3085, ultime support avant une rechute potentielle à 3010 points, laquelle stigmatiserait la signature d’un échec de l’Europe à se sortir de la crise.