Les minutes de la réunion de la Fed de fin juillet laissant entrevoir à brève échéance des mesures de stimulation avaient permis au marché de se reprendre en fin de séance mercredi. Mais après un début de session assez positif, le marché s’est nettement retourné, notamment sur la cassure des 3460 points sur le Cac 40.
Les opérateurs prennent conscience dans le sillage des propos de ses membres que la Fed n’a pas vraiment le besoin de lancer un plan de stimulation agressive en septembre dans la mesure où la plupart des indicateurs émis au mois d’août confirment un scénario de croissance économique plutôt raisonnable, qui ne semble pas exiger de mesures radicales.
Aujourd’hui encore, les demandes hebdomadaires d’allocations-chômage mitigées et un peu au-dessus des attentes sont compensées par de bons chiffres au niveau des ventes de logements neufs, et la publication des ventes de biens durables vendredi, attendue à +3,5 % risque de le confirmer.
Il est vrai que la croissance américaine n’est pas enthousiasmante, mais elle serait certainement beaucoup plus florissante si le reste du monde se portait mieux. C’est donc surtout aujourd’hui à l’Europe, et aussi à la Chine, où les indicateurs d’activité et de commerce extérieur en deçà des attentes sont à nouveau en contraction pour le cinquième mois consécutif, qu’il appartient d’intervenir massivement par des mesures d’assouplissement monétaire.
Le CAC 40 déraille d’un coup du canal de tendance haussier dans lequel il évoluait depuis le 4 juin en formant un chandelier typique, limité par le plus haut de celui de la veille, suivi d’une baisse à 3475, puis d’une cassure franche à 3460 points. Ce seuil se convertira en résistance en cas de reprise. L’indice est presque revenu tester d’une traite le support des 3410, un niveau important à surveiller, d’autant que son enfoncement pourrait impliquer un retour vers la zone clé des 3350 points, et peut-être même jusqu’à 3290 points.
le Dow Jones consolide de -0,88% à 13057, le Nasdaq cède -0,66% à 3053, et le S&P 500 s’éloigne peu à peu des 1422 sur lequel il aura signé un échec temporaire et un double sommet à enrayer, en cédant -0,81% à 1402, avec de la marge encore confortable au-dessus d’un support majeur à 1370 points.
Comme d’habitude, l’Allemagne se livre à toutes sortes de déclarations en faveur d’une rigueur extrême au mépris de la croissance, et cela risque d’entretenir les dissonances dans une Europe disparate, mal en point, et inefficace dans la prise de décisions.
L’amorce de consolidation en cours, après des semaines de hausse, nous paraît un peu jeune pour reprendre positon dès à présent. Le mieux est de surveiller le comportement du marché vers 3410, voire 3350, et d’envisager surtout quelques allégements de positions en cas de reprise vers 3460, au mieux 3475 points.