L’hiver glacial américain se rappelle à nous avec une douche froide sur la croissance du PIB au premier trimestre, celle-ci ressortant à 0,1 % là où le marché espérait encore 1,2 %. Les chiffres de ce premier trimestre ne sont franchement pas bons, et même le fort rebond apparent de la consommation n’est en réalité porté que par les besoins accrus en chauffage et en énergie. Par bonheur, ces mauvais chiffres contrastent singulièrement avec les derniers indicateurs qui témoignent plutôt d’une saine reprise et peuvent expliquer pourquoi le marché n’a que mollement réagi.
Selon l’enquête ADP, les créations d’emplois seraient en avril les plus robustes depuis cinq mois, et l’on peut raisonnablement penser, malgré des écarts parfois surprenants, que les chiffres du chômage publiés vendredi à 14h30 limiteront un peu plus encore l’impact de ce mauvais chiffre.
Le CAC 40 n’avait guère de motif, au regard de ces différents chiffres, et d’une inflation en hausse à 0,7 % en zone euro qui éloigne un peu le risque de déflation, de déborder la résistance des 4500 points. Du coup, l’indice termine la séance sur un nouveau chandelier de consolidation qui tend à étayer le support des 4470, niveau sur lequel il a rebondi avec précision. La configuration plus favorable évoquée la veille n’est nullement remise en cause pour le moment, et il suffirait d’un bon chiffre du chômage aux États-Unis de nature à pousser les indices américains à la hausse vendredi pour que le franchissement attendu puisse enfin se déclencher.
Les indices américains font preuve d’une relative insouciance à l’écart de leur PIB. Le Dow Jones progresse de 0,28% à 16.581, le Nasdaq de 0,28% à 4115, et le S&P 500 se maintient dans la zone des 1880 sur un gain de 0,30% à 1884 points.
A moins de mauvais chiffres économiques américains qui nous semblent improbables et qui auraient le grave inconvénient de pousser l’euro à la hausse, la tendance primaire actuelle nous paraît rester plutôt favorable, sans attendre pour autant de mouvement explosif à la hausse.
En attendant le franchissement des 4500 qui pourrait produire un élan vers 4560, il nous semble toujours approprié d’envisager quelques achats dans la zone des 4470, a fortiori vers la zone des 4430 que l’on ne reverra peut-être plus.
A moins d’une séance agitée et particulièrement intéressante jeudi 1er mai, nous nous retrouverons pour analyser directement la séance du 2 mai avec la publication des chiffres toujours très importants sur le marché de l’emploi américain au mois d’avril.