Ce n’est pas une surprise, mais il suffit de lire le communiqué résultant de la réunion du comité monétaire de la réserve fédérale des États-Unis pour comprendre, qu’à une seule voix près, elle considère nécessaire de maintenir ses injections de liquidités au rythme actuel, et de s’en tenir à cette politique à condition que l’inflation jugée comme temporairement insuffisante, n’en vienne pas à remonter au-delà de 2,5 %.
La Fed juge néanmoins que les risques baissiers sont moins importants qu’il y a un an. Elle se déclare prête à suivre de très près l’évolution des indicateurs économiques pour éventuellement corriger le tir à tout moment. Cela peut impliquer une inflexion des injections de liquidités à tout moment, peut-être dès la prochaine réunion du mois de décembre, peut-être beaucoup plus tard. C’est la robustesse de l’économie et l’enthousiasme des Américains à consommer au cours du dernier trimestre, toujours très important pour l’activité économique, qui risque d’en décider, beaucoup plus que les conséquences du shutdown passé sous silence en tant que tel dans le communiqué, mais plutôt sous forme d’allusions à la pesanteur des restrictions fiscales sur le dynamisme économique.
Les indices américains imitent le comportement de leurs homologues européens quelques heures plus tôt en finissant la séance sur une note mitigée. Le CAC 40 forme sur la séance un chandelier qui souligne à nouveau la solidité de la résistance voisine des 4312, et continue, pour le moment de témoigner d’un bon support dans la région des 4230 points. pour sa part, le Dow Jones reflue légèrement de -0,39 % à 15 618, le Nasdaq cède -0,55 % à 3930, et le S&P 500 -0,49 % à 1763 dans des proportions qui retracent partiellement les gains de la veille et ne remettent pas en cause pour le moment le biais haussier.
Compte tenu de ces derniers développements, il semble judicieux de surveiller le comportement du CAC40 sur le support toujours attrayant des 4230, dont la rupture pourrait conduire vers un test d’un seuil majeur à 4170 points. En revanche, la zone des 4310 reste a priori difficile à traverser, ce qui rend les zones de transactions de plus en plus étroites et difficiles à exploiter.