Suite logique et attendue à la très forte baisse des coûts de l’énergie et des matières premières en novembre, l’inflation en zone euro rechute de 0,4 % en octobre à 0,3 % en novembre. Si les consommateurs et certains secteurs de l’économie en profitent, les valeurs pétrolières et parapétrolières en subissent les conséquences, et l’un compensant l’autre, les marchés terminent le mois de novembre sur la note étale qu’on attendait d’eux.
Le CAC 40 forme sur la séance un chandelier de facture un peu meilleure que celle des jours précédents, mais ne parvient toujours pas à s’extraire du bandeau latéral de transactions entre le support majeur des 4350 et la zones des 4400–4415 points.
Pour leur part, les indices américains sortent également d’une séance écourtée pour cause de Black Friday en mode neutre. Le Dow Jones est inchangé à 17.828, le Nasdaq progresse de 0,09 % et atteint un nouveau record depuis 13 ans à 4792, et le S&P500 cède – 0,25 % à 2068 points.
Il est improbable que la réunion de la BCE jeudi prochain fasse l’objet de mesures d’assouplissement quantitatif, mais le risque de déflation persistant en Europe ne dispensera pas de mesures de stimulation monétaire coordonnées avec d’indispensables mesures de relance dans le courant du premier trimestre. Cela devrait continuer de procurer, sauf corrections sur les marchés américains, un bon support dans la zone des 4350 points.
En dehors de la BCE, on voit en revanche assez difficilement quel catalyseur immédiat pourrait susciter la sortie par le haut au-delà de l’oblique descendante de long terme actuellement situé à 4400 points, avec à la clé un franchissement graphique très positif de nature pointer vers 4500 et éventuellement sur le plus haut annuel établi à 4600 points.