Les ventes au détail beaucoup moins robustes que prévues au Japon, et des propos toujours très restrictifs de l’Allemagne selon lesquels la BCE outrepasserait son mandat en achetant des obligations souveraines sans limites tandis que Mariano Rajoy se refuse à solliciter l’appui financier européen sans en connaître les modalités, se traduisent par des signes de faiblesse technique, à la veille d’un discours sans doute trop attendu de la part de Ben Bernanke à Jackson Hole.
Le CAC 40 casse le seuil des 3410, et vient presque s’appuyer sur la base de son canal ascendant de court terme coïncidant avec un support intermédiaire intéressant à surveiller à 3350 points puisque celui-ci correspond également à l’aboutissement d’une consolidation classique en deux vagues d’amplitude symétrique. L’enfoncement de ce seuil serait en revanche assez négatif et pourrait induire un retour vers une zone de soutien majeur à 3290 points.
Les dernières statistiques américaines, légèrement défavorables sur le plan de l’emploi montrent une progression encourageante des revenus des ménages, et des ventes de rentrée scolaire encourageantes pour le commerce, notamment Internet.
Cela écarte chaque jour un peu plus le risque de récession aux États-Unis avec l’inconvénient de pousser la Réserve Fédérale au statu quo même si l’absence d’inflation constitue une marge de manoeuvre pour prendre des mesures de stimulation.
Le mouvement de consolidation baissière se précise avec un repli du Dow Jones de -0,81% à 13 000, de -1,05 % sur le Nasdaq à 3049, et d’un retrait du S&P 500 jusqu’en deçà des 1400 à 1399 en repli de -0,78%.
L’absence de Mario Draghi à Jackson Hole et le contexte économique et politique américain ne permettent pas de miser sur des annonces bien décisives avant la semaine prochaine et il faudra attendre la réunion de la BCE le 6 septembre, puis celle de la réserve fédérale le 12 septembre pour en savoir plus.
En attendant, les signes de plus en plus manifestes de dégradation économique en Europe continueront de peser en attendant un mois de septembre à haut risque de déception si rien d’important ne devait se concrétiser sur les plans autant financier que politique.
On surveillera le marché dans l’idée de prises de positions ponctuelles sur la base des 3350, quitte à devoir laisser glisser vers 3290 si le support ne devait pas tenir, en harmonie avec un S&P500 qui, faute d’un sentiment devenu trop positif, partirait en correction vers 1380 points, voire 1370 points.