Les statistiques américaines sont probablement trop positives pour tabler désormais sur la certitude d’une stimulation monétaire de la part de la Réserve Fédérale au mois de septembre, et c’est dans le fond une bonne nouvelle qui se reflète dans des indices américains bien orientés, à peu près au niveau de résistance de leur sommet de mars dernier, mais qui hésitent à consolider. En dehors de l’indice de la Fed de Philadelphie à nouveau négatif à -7,5 mais meilleur qu’en juillet, les demandes de permis de construire en forte hausse de plus de 6 % témoignent du redressement très positif du secteur immobilier américain, qui rejoint peu à peu des niveaux connus avant la crise. Cela tend à prouver que le ralentissement en Asie, et surtout la récession en Europe n’empêchent pas la première économie mondiale de se comporter de façon acceptable, et que la réponse à la crise adoptée par les autorités américaines, entre une Réserve Fédérale ultra-accommodante et un gouvernement américain peu enclin à réduire ses déficits publics dans la précipitation par une austérité absurde, était loin de démériter…
Dans l’attente de mesures financières importantes au niveau européen, le CAC 40 forme un chandelier de séance encourageant en franchissant 3475 points sur un léger regain de volume. La voie semble s’ouvrir au retour vers la zone des 3600, mais cela exige quelques confirmations, et notamment de voir le S&P 500 entrer en territoire record annuel au-delà de 1422 points, sur un euro qui doit reprendre de la hauteur et se maintenir au minimum au-dessus des 1,2320 USD pour tendre vers 1,2620 USD.
Dans le sillage des bonnes statistiques immobilières et du regain d’optimisme affiché par Cisco après la publication de résultats au-dessus des attentes, le Dow Jones récupère 0,65% à 13250, le Nasdaq gagne 1,04% à 3062, et le S&P 500 approche peu à peu du point culminant de mars dernier à 1422, en progressant de 0,71% à 1416 points.
Le marché émet des signes intéressants dans le sens d’une sortie haussière qui pourrait être importante au cours des prochaines semaines, sous réserve de voir de réelles mesures entrer en vigueur en faveur du soulagement des taux des pays du sud de l’Europe, assorties de mesures de la part des gouvernements visant à différer et étaler les mesures d’austérité jusqu’à un retour minimal d’une croissance acceptable…
Peut-être aurons-nous l’occasion de développer le sujet vendredi au club de la bourse de 17 à 18 hres sur BFM