Ni l’issue encore incertaine des négociations de l’eurogroupe à suivre lundi à l’endroit de la Grèce, ni le cessez le feu bien suspect en Ukraine ne parviennent à dérailler l’optimisme des marchés. Les investisseurs sont de plus en plus nombreux à estimer que ces sujets n’ont qu’un poids tout relatif et temporaire dans un contexte macro-économique devenu plus favorable en Europe.
Celle-ci trouve en effet appui sur un PIB du quatrième trimestre en hausse plus sensible de 0,3% au lieu des 0,2% attendus, notamment en Allemagne où la consommation intérieure se combine à la vigueur des exportations pour retrouver un souffle à 0,7% de croissance.
Le CAC 40 forme sur la séance un chandelier favorable en convertissant la résistance des 4725 en support et vient quasiment buter directement sur une résistance d’importance secondaire vers 4785 sur le chemin d’un potentiel graphique de l’ordre de 5140 d’ici à fin mars si l’on se fie à la configuration du grand canal ascendant de tendance dans lequel l’indice évolue depuis le plus bas de 2011.
À la veille d’un long week-end, les indices américains semblent portés par la bonne tenue des cours du brut qui repasse au dessus de 52 dollars, et sans doute aussi par la perspective d’une économie européenne en meilleure forme. Le Dow Jones reconquiert les 18.000 à 18.019 sur un gain de 0,26%, le nasdaq progresse de 0,75% à 4894 et avance vers le pic internet absolu de 2000 à 5135, tandis que le S&P500 inscrit un nouveau record à 2097, sur un gain de 0,97%.
Dans l’hypothèse d’une solution aménagée pour la Grèce et d’un relatif cessez-le feu ukrainien le marché est bien engagé pour pousser plus haut, avec l’appui de valeurs en retard qui pourraient bénéficier d’un redémarrgae du crédit et de l’économie, comme les banques encore très sous valorisées du fait d’une régulation et d’un contexte qui leur est jusqu’ici contraire.
autant dire qu’il reste judicieux de détenir un minimum de positions et d’envisager de renforcer en cas de replis non garantis vers 4725, a fortiori 4650 mais c’est un seuil qu’on risque de ne plus revoir.