Le marché aura débuté la séance en fanfare, dans l’idée que la BCE pourrait abaisser ses taux jeudi jusqu’à 50 points de base, dans l’optique d’un sommet européen de fête, instaurant la vertu budgétaire en pierre angulaire d’un nouveau traité à venir pour l’Europe.
Mais comme d’habitude, les allemands ont préféré doucher les espoirs, en laissant entendre que le succès n’est pas garanti, alors que les américains pressent l’Europe de trouver une solution financière de nature à éviter tout risque systémique.
Au gré de la confiance qui va, puis s’évanouit sur la question européenne, l’euro évolue, sans parvenir à déborder le cap des 1,35 dollar, mais semble préserver de justesse un seuil critique à surveiller de près à 1,3333 dollar.
Le Cac 40 avait bénéficié d’une belle ouverture au-delà des 3230, pour finir sans gloire sur le support des 3170 points, sur un chandelier mitigé, et de son côté le S&P500 aura également enfoncé en séance le support des 1250, avant de clôturer nettement au-dessus.
Le Dow Jones clôture la séance sur un gain de 0,38 % à 12 196, le Nasdaq cède -0,01 % à 2649, et le S&P 500 préserve le support clé des 1250 sur un gain de 0,20 % à 1261 points.
Les marchés sont sur une charnière, à l’orée d’une reprise haussière importante, sur une volatilité qui a diminué. Cela devrait éviter des replis trop importants à court terme, mais à l’évidence il faudra une décision politique convaincante sur la convergence européenne et une BCE coopérative pour assister au retour vers 3300 points, et peut-être bien au-delà d’ici à la fin de l’année.
En attendant acheter vers 3170, a fortiori 3110 semble judicieux, en vue d’alléger éventuellement en partie vers 3230 points.