En l’absence des Anglais pour cause du congé bancaire annuel, le marché affiche un volume faible pour poursuivre sur sa lancée de la fin de semaine, dans la seule expectative de voir les Banques Centrales intervenir massivement au cours des prochaines semaines.
Il faut dire que les réunions annuelles des banquiers centraux à Jackson Hole sont souvent la prémisse de grandes manoeuvres quand les grandes zones économiques sont en difficulté, or le contexte général, hors Etats-Unis où le doute est permis, et tout particulièrement en Europe et en Chine, appelle sans ambiguïté des mesures urgentes.
Le CAC 40 tend à confirmer un support intéressant à 3400, mais le seuil des 3475 risque pour le moment de rester difficile à franchir, surtout si le S&P 500 ne parvient pas de son côté à s’affranchir de la zone de résistance cruciale entre 1422 et 1425 points.
Depuis deux ans, les indices américains baissent le lundi dans 66 % des cas, et à ce titre on peut considérer que la performance du jour et relativement favorable. Le Dow Jones termine en baisse de -0,25 % à 13125, mais le Nasdaq parvient à récupérer 0,11 % à 3073 dans le sillage du succès d’Apple en justice contre Samsung, tandis que le S&P 500 clôture quasiment inchangé à 1410, et en repli de -0,05 %.
La réserve fédérale ayant déjà beaucoup contribué en termes de stimulation monétaire, il subsiste un risque de voir le marché déçu face à l’annonce de mesures plutôt modérées outre-Atlantique, et c’est surtout de l’Europe de la Chine qu’il convient d’attendre des mesures sensibles d’assouplissement monétaire pour enrayer la récession pour l’une, et relancer la croissance pour l’autre.
À cette seule condition les risques d’aggravation de la récession généralisée pourraient être neutralisés puis enrayés, et en ce cas favoriser de nouvelles diminutions de la prime de risque, avec pour conséquence, même sans croissance notoire des résultats, une nette poussée haussière supplémentaire des indices.
Tant que le S&P 500 ne parvient pas à s’affranchir des 1425, le mieux est de rester prudent, de ne pas se surexposer, mais d’envisager quelques achats en cas de repli vers 3410 points.
Enfin, on s’attachera à suivre la performance des banques, dans la mesure où le marché ne court pas de grands risques tant que le secteur mène la rallye. À l’inverse, tout accès de faiblesse sur le secteur empêchera mécaniquement l’indice d’afficher une progression convaincante…