Rien ne semble devoir arrêter la hausse du marché. l’Europe surprend assez positivement avec une progression de 0,3 % au quatrième trimestre ponctuée d’une salutaire diminution des inventaires et d’une légère reprise de l’investissement. Quant aux États-Unis, la météo a bon dos. Les indices américains ne résistent pas à l’attirance de nouveaux records ou au moins de venir tester leur plus haut historique du début de l’année en dépit d’une production industrielle en baisse de -0,3 % là où on l’attendait en hausse de 0,3 % et d’une capacité installée qui décline à 78,5 % après avoir frisé les 80 % le mois dernier.
Du coup,le franchissement pressenti des 4310 sur le CAC 40 ce concrétise en fin de semaine par une neuvième hausse consécutive, statistiquement rare, mais à mettre en perspective avec le pessimisme intense qui s’était installé à la fin janvier avec les rumeurs de « fin du monde » à l’endroit des pays émergeant et de la Chine.
Sur un plan graphique, le chandelier du jour est très favorable et laisse entrevoir un troisième test des plus hauts à 4355, niveau autour duquel une phase de consolidation semble légitime, sans pour autant devoir susciter un repli conséquent, les 4310 se convertissant en support, ou à défaut les 4280 points.
A la veille d’un week-end de trois jours, les indices américains sont quasiment revenus sur leur record mentionné plus haut. Si le Dow Jones gagne 0,78% à 16.152 et accuse pour sa part un retard d’environ 3%, le Nasdaq se mesure dès à présent à son record historique en gagnant 0,16% à 4247, tandis que le S&P 500 s’en approche d’une dizaine de points avec un gain de 0,54 % à 1839 points.
Sous un angle purement technique, il est intéressant de constater que le RSI à 10 semaines actuellement situé à 61 % laisse a priori une marge encore intéressante de remontée à 70% pour que le CAC 40 puisse déborder dès la semaine prochaine le seuil des 4355 points.
Mais l’indice sur-acheté à court terme peut aussi trouver un sommet à ce niveau, et former sur le RSI une divergence négative, qui pousserait vers un mouvement correctif probablement limité.
Nous suivrons cela avec beaucoup d’attention alors que de nombreuses entreprises vont continuer à publier leurs résultats, lesquels sont jusqu’ici bien souvent d’une teneur suffisante pour au minimum éviter une forte correction.