La séance difficile mais relativement contenue de la veille a laissé place, une fois encore à une reprise en sens inverse. Les nombreuses et fortes tensions sur la scène internationale n’ayant pas de suite particulière, les marchés ont tendance à retrouver leurs marques précédentes et à se focaliser un peu plus sur les résultats des entreprises, notamment aux États-Unis où la majorité d’entre eux est de belle facture et meilleure qu’attendue.
Du coup, les indices américains tendent à récupérer le terrain perdu la veille et entraînent, comme d’habitude des indices européens dont le comportement n’est pas pour autant bien convaincant.
Ainsi, le CAC 40 conforte la base de son bandeau de transactions en testant avec succès la zone des 4275 – 4280 et termine sur un chandelier au plus haut, de bonne facture sur un plan technique, mais sans signification importante aussi longtemps que la zone des 4365 n’est pas clairement débordée. Or cela pourrait s’avérer assez difficile au regard d’une économie européenne très ralentie, qui se confirme encore dans les prévisions de la banque d’Italie dont l’objectif de croissance pour cette année est révisé de 0,7 % à 0,2 %.
Pour leur part, les indices américains enrayent la baisse de la veille mais ne parviennent à déborder les records inscrits l’avant-veille. Le Dow Jones progresse de 0,73% à 17.067, le Nasdaq reconquiert les 4400 et gagne 1,57% à 4432, tandis que le S&P 500 récupère 1,03% à 1978 points. Sur une semaine, les indices américains affichent des gains respectifs de 0,92%, 0,37%, et 0,53%.
De façon peut-être un peu paradoxale, il ne serait pas surprenant que la gravité de l’acte de malveillance survenu en Ukraine permettre une accélération vers un processus d’apaisement du conflit, lequel ne manquerait pas de remonter le niveau des marchés.
Ce n’est qu’une hypothèse, et nous n’en sommes pas tout à fait là, mais prenons acte de la bonne tenue des 4280, niveau vers lequel il paraît judicieux d’acheter en cas d’accès de faiblesse. Sur le très court terme, la zone des 4265 restera difficile à traverser, mais des résultats d’entreprises européennes un peu meilleurs que les attentes des analystes pourraient finalement permettre de renouveler avec plus de succès la tentative de sortie par le haut amorcée cette semaine.