Les marchés sont confrontés à des incertitudes majeures dans un contexte général bien négatif que les mauvais chiffres du chômage américain sont venus confirmer en fin de semaine. Et si une accélération de la baisse ne s’est pas matérialisée, c’est au bénéfice du doute, dans l’attente de mesures politiques et financières de plus en plus nécessaires pour restaurer un minimum de confiance chez les investisseurs.
Après une ouverture en forte baisse, le CAC 40 parvient encore à sauvegarder en clôture le support clé de 2940, sur un chandelier bien mitigé qui n’annonce en soi aucun retournement, au moins jusqu’à déborder la limite supérieure canal de tendance ascendant à court terme vers 3020 points.
Aux États-Unis, les commandes industrielles en baisse de 0,6 % en avril confirment le ralentissement économique, mais les indices se maintiennent dans l’espoir de mesures stimulantes. Le Dow Jones cède -0,14 % à 12101, le Nasdaq récupère 0,46 % à 2760, et le S&P 500 termine inchangé à 1278, mais malheureusement en deçà de sa moyenne à 200 jours, située à 1284 points. L’indice conserve un peu de marge critique néanmoins au-dessus d’un seuil graphique très important à 1266 points.
Les cours actuel des actions sont intrinsèquement à des niveaux extrêmement bas, surtout si on les compare au niveau des taux. Cela ne signifie pas pour autant que le rebond soit imminent. On peut toutefois espérer sans enthousiasme excessif des annonces importantes entre la BCE qui pourrait baisser ses taux et la Fed qui s’est toujours déclarée prête à agir pour soutenir l’économie en cas de défaillance de la croissance et surtout de l’emploi.
Dans cette optique, et d’ici à jeudi, ou peut-être jusqu’aux élections grecques le 17 juin, le marché pourrait se contenter d’un relatif statu quo, entre des limites critiques à surveiller à 3020 en cas de sortie éventuelle par le haut, et 2925 à la baisse, surtout une clôture en deçà de 2940 points le confirme…