Au lendemain d’une séance de belle reprise technique, l’absence de statistique particulière se traduit par un marché mitigé, d’autant que l’Espagne entretient quelques inquiétudes en se déclarant peu pressée de recourir à un plan d’aide européen pour se financer, alors que le chômage ne cesse de se dégrader pour atteindre des niveaux de plus en plus catastrophiques.
Le CAC 40 aura tenté en vain de tester la résistance des 3470 au sommet du canal descendant de court terme, avant de refluer sur un chandelier de séance peu engageant, avec une longue ombre en haut, mais dans un volume qui ne reflète aucun emballement d’aucune sorte.
En attendant l’ISM des services censé ressortir à 52 mercredi aux États-Unis et l’enquête ADP sur les créations d’emplois privés qui pourraient réserver quelques bonnes surprises, les indices américains terminent en ordre dispersé. Le Dow Jones clôture en baisse de -0,24 % à 13482, mais le Nasdaq récupère 0,21 % à 3120, et le S&P 500 se maintient au-dessus du seuil clé des 1440, sur un gain mineur de 0,10 % à 1446 points.
Des éléments macro-économiques importants seront publiés d’ici vendredi, notamment avec les chiffres du chômage américain, mais le marché commence surtout à se préparer aux résultats des entreprises du troisième trimestre, avec Alcoa pour commencer mardi prochain.
Dans l’ensemble, l’économie américaine a pu se comporter de manière à peu près satisfaisante même si la Réserve Fédérale se lamente d’un évident manque de dynamisme, mais beaucoup d’entreprises d’envergure mondiale risquent de souffrir également de résultats moins bons que prévus dans la mesure où leur activité risque de souffrir de la faiblesse de l’économie en Europe, ou du ralentissement décevant sur l’Asie, la Chine ou le Brésil.
En ce cas, les indices américains pourraient être proches de marquer une pause ou de consolider, et comme d’habitude, l’Europe aura du mal à y résister.
Il est assez probable sur un plan technique que le CAC 40 ait touché un fond dans la zone des 3350, mais la tendance immédiate reste baissière, et nous conseillons d’alléger toute tentative de rebond vers la zone des 3470, quitte à devoir inverser les positions en cas de sortie haussière au-delà de 3500, que nous jugeons peu probable sans l’appui d’une impulsion positive des indices américains.