3 ou 4 séances pour absorber le choc d’une croissance très décevante en Europe était sans doute le minimum auquel il fallait s’attendre avant que le marché, tiré par des indices américains fatigués de consolider, ne tente de ressaisir en l’absence de toute statistique significative.
Après un début de séance difficile permettant de tester les plus bas de vendredi dans la zone des 4420, le CAC 40 finit la séance sur un chandelier positif au seuil d’un palier important à 4470 dont le franchissement devrait restaurer une tentative de retour vers les récents plus hauts.
Pour leur part, les indices américains poursuivent la reprise entamée en fin de semaine. Le Dow Jones gagne 0,13 % seulement à 16.512, mais le Nasdaq s’offre une récupération intéressante au-delà de 4110 en gagnant 0,87 % à 4126, tandis que le S&P 500 se rapproche de ses plus hauts à 1902 en progressant de 0,38 % à 1885 points. La menace d’une rupture de supports important à 1850, a fortiori 1813 tend à s’éloigner.
Malgré les incertitudes qui entourent les prochaines élections européennes, les perspectives d’intervention de la BCE en septembre dans un contexte de taux déjà très bas et une inflation quasiment inexistante devraient l’emporter pour entretenir une tendance primaire favorable aux actions, même si l’on peut difficilement attendre de celle-ci qu’elle soit aussi accentuée qu’au cours des dernières années.
Aussi longtemps que ce scénario prévaudra, il paraît légitime, sauf accident exogène, de privilégier les stratégies visant à acheter sur légers replis pour alléger partiellement sur reprise.