D’un côté, une hausse à nouveau remarquable de l’indicateur mensuel ZEW allemand à 48 au lieu des 35 attendus après déjà une spectaculaire reprise jusqu’à 31,5 le mois dernier. De l’autre, des messages ambigus du gouvernement français sur une forte révision à la baisse de la croissance pour 2013, à un niveau qui devrait la ramener à 0,2 ou 0,3 % au lieu des 0,8 % initialement estimés, pourtant au-delà des attentes nulles ou négatives des instituts de conjoncture. Jusqu’où le grand écart entre l’Allemagne et la France pourra t’il s’amplifier de la sorte, sans retentir négativement sur une gouvernance harmonieuse de l’union européenne ?
Pour l’heure, le marché préfère se focaliser sur le bon chiffre allemand auquel se serait ajouté l’entrée de flux acheteurs en provenance d’Asie, pour former un beau chandelier au-delà de la résistance clé des 3710 points, puis des 3730 points, dans un volume que l’on souhaiterait un peu plus étoffé pour crédibiliser un mouvement d’une telle amplitude.
De son côté, le S&P 500 commence à donner des signes plus tangibles dans le sens de pointer vers ses records historiques à 1576 points, puisque la résistance majeure des 1520 points finit par céder. L’indice phare termine au plus haut depuis 5 ans, à 1531 sur un gain de 0,72%, tandis que le Dow Jones progresse de 0,40% à 14.035 et le Nasdaq de 0,68% à 3214 points.
Malgré des prévisions de croissance économique bien mitigée, au moins pour le premier semestre, le marché fait à nouveau preuve d’un optimisme à tout crin, au mépris des élections italiennes de dimanche prochain et de l’entrée en vigueur des coupes budgétaires automatiques américaines au 1er mars. Il est vrai que ces dernières n’auront pas d’impact immédiat, et que le Congrès aura encore quelques semaines pour trouver des aménagements…
Le mouvement haussier fort et inattendu du jour mérite considération, et à ce titre, la résistance importante qui s’était établie à 3710 a de fortes chances de s’être convertie en un support attrayant pour procéder à quelques achats en cas de repli.
Sous réserve que les indices américains n’aient pas émis un faux signal que le comportement résolument haussier des dernières semaines rend de moins en moins probable, il paraît légitime d’anticiper pour les prochains jours une tentative de reprise vers 3765, et surtout vers un test de la zone clé des plus hauts atteints en janvier à 3790 points dans la mesure où le S&P 500 a de fortes chances d’être attiré comme un aimant vers ses records historique à peine 3 % au-dessus de la clôture qui vient de s’établir au plus haut de la séance.