Alors que les signes de dégradation économique et de destruction d’emplois s’accumulent, les demandes hebdomadaires d’allocations-chômage américaines, pourtant au plus bas depuis mars 2008 à 350.000 au lieu de 375.000 attendues ne suscitent pas l’enthousiasme, notamment en raison d’un ajustement saisonnier typique en juillet, et quelque peu sujet à caution.
A force de glisser en deçà du canal de tendance ascendant de court terme, le support des 3155 risque de se convertir en résistance, et si l’on peut apprécier la modération de la baisse du jour, la voie n’en demeure pas moins ouverte vers un test éventuel des 3100, et peut-être jusqu’à l’ouverture du gap consécutif au sommet européen à 3070 points.
La morosité de l’économie dans le monde, et tout particulièrement en Europe, associée à des alertes aux profits dans le domaine de la technologie, que ce soit chez AMD, Applied Materials, ou encore le géant de l’infogérance Infosys en Inde, continuent de brider les indices américains. Le Dow Jones cède -0,25% à 12573 pour la sixième séance consécutive de baisse, mais surtout le Nasdaq recule de 0,76% à nouveau, à 2866, tandis que le S&P 500 s’approche peu à peu d’un support important à 1320, en reculant à nouveau de 0,50 % à 1335 points.
Les regards se tourneront vendredi vers les chiffres de croissance chinois, attendus à 7,6%, au plus bas depuis 2008-2009, mais on redoute une surprise éventuelle plus négative au regard d’un panorama économique global anémique lié à la volonté exacerbée des états européens de se désendetter au prix d’un appauvrissement généralisé des ménages et des entreprises.
Dans ce contexte, et compte tenu de la cassure des 3155, il sera préférable d’attendre de reconquérir éventuellement ce seuil pour pouvoir envisager quelques acquisitions.