En attendant de nombreux résultats à paraître dans la semaine, le marché s’est montré déçu de l’absence d’accord entre les parties pour relever le plafond de la dette américaine, au plus tard le 2 août prochain. Les déclarations des uns et des autres semblent indiquer de toute façon une solution, mais pour le moment chaque camp tire au maximum pour imposer sa solution, et l’absence de consensus ne fait qu’exacerber la pression, surtout sur les financières qui seraient bien mises à mal d’un défaut sélectif américain, et de dégradations des Agences de notation. La Chine qui détient une masse de créances sur le Trésor américain s’en ressent naturellement à travers un marché en baisse, mais le marché, pas la modération de la réaction et du volume indiquent plutôt un marché serein pour le moment.
Le Cac 40 aura formé un chandelier de séance mitigé, mais limité pour le moment à une simple consolidation, au-dessus de l’ancienne résistance oblique transformée en support, et au-dessus des 3790 points.
Le Dow Jones termine la séance en repli de -0,70 % à 12592, tandis que le Nasdaq reflue de -0,56 % à 2843, et que le S&P500 se refuse à passer l’obstacle légitime des 1345, en baisse de -0,56 % à 1337 points.
Comme pour la Grèce la semaine dernière, on peut toujours penser que la folie des politiques les amènera à se «tirer une balle dans le pied», mais nous n’y croyons guère. En fait, l’occasion se présente d’envisager des solutions à long terme pour résoudre les problèmes d’endettement, et la pression des marchés oblige à des solutions.
Comme il n’y a pas de raison pour que le monde en arrive à se précipiter dans la voie absurde de la récession et de l’apauvrissement volontaire, nous continuons de privilégier l’hypothèse d’un second semestre de belle facture, sur fond d’angoisses financières publiques atténuées, et de reprise modérée mais perceptible de la croissance, notamment dans le sillage du Japon et de la Chine.

