La publication de résultats mitigés en Europe et l’euro au-delà de 1,38 dollar parviennent tout juste à contenir la hausse d’un marché plutôt satisfait des indicateurs d’activité chinois au plus haut des 7 derniers mois et de la perspective d’une politique monétaire ultra accommodante de la part de la Fed pour encore de longs mois.
Le CAC 40 tend à se ressaisir avant même d’avoir testé le support des 4230, mais le plus haut récent à 4312 risque de marquer une résistance compliquée si l’euro trop richement valorisé par rapport au dollar se maintient à des niveaux négatifs pour la compétitivité des entreprises européennes, et pour la valeur des résultats qu’elles génèrent hors d’Europe.
Les entreprises américaines bénéficient au contraire de l’effet inverse, et cela peut s’apprécier dans la performance d’indices américains qui tendent à repartir de l’avant. Le Dow Jones reprend 0,62% à 15.509 pour approcher de son record historique à 15710, le Nasdaq gagne 0,56% à 3929, et le S&P 500 0,33% à 1752 points.
Les opérateurs sont de plus en plus nombreux à estimer que la valorisation des entreprises atteint des niveaux élevés par rapport à la qualité assez médiocre de résultats pénalisés par une croissance ralentie, et cela peut en effet justifier une progression plus difficile. En revanche, il n’y a guère de correction importante à prévoir si la Chine continue de d’émettre des signes de stabilisation et de reprise modérée, et aussi longtemps que les indices américains resteront soumis à l’influence favorable de la dialectique entre la Réserve Fédérale et la problématique politico-budgétaire en attente de résolution.
A priori, il reste judicieux d’acheter sur repli vers 4265, a fortiori 4230, quitte à devoir alléger dans une optique de très court terme vers 4310, mais sans perdre de vue qu’une extension vers la zone des 4420 reste plausible d’ici la fin de l’année, peut-être avant…