L’Europe à l’épreuve de la crise grecque

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Le PIB en zone euro ressort nul au lieu des -0,2 % redoutés, et cela aura contribué en début de séance à conforter un léger rebond sur les marchés. Par ailleurs, en dehors des ventes au détail un peu décevantes aux États-Unis, l’indicateur d’activité industrielle de la région de New York et de l’immobilier sont encourageants.
En revanche, il faudra attendre le 17 juin pour savoir ce que la Grèce décide, avec l’avantage d’une relative levée d’incertitude puisqu’on sait qu’il faut attendre un mois avant de voir s’il convient de préparer une sortie de l’euro, peut-être souhaitable pour les parties prenantes à long terme, surtout si cela peut s’organiser de manière coordonnée, et une aide discrète de l’Europe et peut-être du FMI…
Pour l’heure, le marché réagit à court terme de façon négative, et le CAC 40 termine la séance à nouveau en deçà des 3070, pour s’ouvrir la voie vers une cible que nous envisageons à 2940 points sur un chandelier de séance peu engageant.
Le Dow Jones termine la séance en baisse de -0,5 % à 12632, le Nasdaq recule de -0,3 % à 2893, et le S&P 500 se montre désormais incapable de reconquérir les 1348 points. L’indice phare américain s’ouvre la voie vers 1320 sur un repli de -0,57% à 1330 points.
Comme d’habitude, la réunion tant attendue entre François Hollande et Angela Merkel n’avait aucune raison d’aboutir à autre chose que de jolies déclarations de principe, et l’on peut craindre mercredi que des marchés frustrés ne poursuivent dans le sens de la glissade, à un rythme qui ne semble pas devoir évoquer pour autant un authentique cataclysme.
Les volumes assez légers indiquent un marché actions plutôt déserté en Europe, et les cours actuels commencent à largement intégrer un contexte bien négatif, mais sans doute, au dire des experts, plus maîtrisable aujourd’hui que dans le passé.
A notre sens, une sortie du marasme ne pourra venir que d’une action très volontaire en faveur de la croissance, peut-être à l’occasion du G8 ce prochain week-end, et surtout d’un appui renouvelé et illimité de la part d’une Banque Centrale Européenne encore ligotée par des dogmes inadaptés à la gravité de la situation. Tôt ou tard des mesures nouvelles seront prises dans le sens d’une relance massive en Europe, et le moment venu, cela favorisera un puissant rebond sur les marchés…

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CAC (PXI)
Principaux indicateurs
Cours au Le 17 mai 2024 Performance Indicateurs
8167,50 (-0,26%)€ à 1 mois :  2,96% Volume moyen 20 jours : 3,4 M
à 4 mois : 10,55% Résistances : 8260 / 8350 / 8470
à 6 mois : 15,24% Supports : 8140 / 7980 / 7885 / 7775 / 7705 / 7600 / 7600 / 7550 / 7480 / 7400 / 7310 / 7210 / 7165 / 7080 / 7040 / 6945 / 6850 /6800 / 6775 / 6710 / 6610 / 6520 / 6450 / 6380 / 6250 / 6180 / 6110 / 6040 / 5910 / 5780 / 5630 / 5580 / 5375 / 5215
à 1 an : 11,82%

Consensus »


1 comment

  1. decau   •  

    Pour moi, les décisions importantes de relances, mais pour se mettre d’accord sur le mot relance, il faut le voir comme une protection de certains secteurs essentiels comme la recherche, la transition energétique,.. etc, c’est ce qui complètera le traité et fera l’objet de la future négociation franco-allemande, pour que personne ne perde la face, cela ne devrait pas intervenir avant les nouvelles élections grecques.

    Pour l’instant, en Grèce, comme je l’ai déjà écrit, il y a +400 Mds d’Euros « Grecs » en Suisse, Luxembourg et ailleurs mais, ce qui devient alarmant, un véritable « Bank Rush » (qui commence également à poindre en Espagne) les guichets grecs ne peuvent plus fournir, un phénomène typique « 1929 ».

    La Grèce devrait dévaluer, elle ne le peut pas, l’Europe va t-elle fournir les liquidités aux banques grecques ?, qui vont le rendre aux propriétaires des comptes créditeurs, qui vont les cacher en attente de la disette (c’est humain).

    Pour l’instant le malheur grec est un boulet au pied d’un groupe de nageur, tous attachés par une corde qui s’appelle Europe, soit on coupe la corde, soit c’est d’autres nageurs qui boivent la tasse. l’Allemagne bénéficie du commerce avec ses partenaires, mais elle est dans une situation de fournisseur/créancier, bien beau de faire de la relance, c’est acheter des produits allemands à crédit !, une farce que la Chine connait bien, la relance ne se décrète plus, les dernière cartouche on été usée en 2008 (avec la critique de la gestion de la crise de 29, on est plus malin, vous aller voir) pour …gagner du temps.

    De toutes façons, dans un scénario optimiste, il faut toujours toucher le fond avant de rebondir, et sur une approche probabiliste, d’ici un mois, il y a plus de chance de voir le CAC baisser fortement que de monter fortement.

    Si l’Allemagne donne des signes économique négatifs, faudra se rappeler le dicton chinois « Quand le gros maigrit, le maigre meurt ».

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