Les indicateurs économiques européens sont bien atones au troisième trimestre avec une croissance de 0,2 % seulement sur la zone, et un indicateur du sentiment investisseur en Allemagne ZEW à 55,2 contre 48 en octobre qui pointe vers un inéluctable ralentissement économique lié aux politiques austères imposées par la propre Allemagne.
Par ailleurs les taux d’intérêt de la filière Italie, Espagne, France et Belgique, en continuant leur folle envolée, stigmatisent la grande volatilité de tout le secteur financier, lequel, une fois encore, pèse de tout son poids sur le marché européen.
En revanche, l’économie américaine se maintient à un rythme un peu mais beaucoup plus satisfaisant, avec des ventes au détail en hausse de 0,5 % en octobre, et dans le sillage des commentaires du président de Goldman Sachs affirmant que le marché peut monter, les indices américains, une fois encore montrent une certaine résistance à ne pas céder à la morosité européenne.
Le CAC 40 termine la séance sur un chandelier bien mitigé, en deçà de ce qui pourrait constituer un support intéressant à 3085, mais compte tenu du contexte des taux particulièrement anxiogènes, le fait que l’indice n’ait pas enfoncé le support clé des 3030 est un signe technique plutôt positif, indiquant que le marché manque de velléités pour baisser.
Après avoir subi l’influence négative des nouvelles européennes, le Dow Jones parvient à clôturer en hausse de 0,14 % à 12096, le Nasdaq émet un signe positif en surperformant sur un gain de 1,09 % à 2686, tandis que le S&P 500 confirme finalement son maintien au-dessus d’une charnière importante à 1250 points.
Autant l’Europe continue de préoccuper, et cela ne devrait pas cesser malheureusement du jour lendemain dans la mesure où la BCE ne peut fonctionner comme une banque centrale à part entière à l’image de la réserve fédérale, autant les États-Unis avec une bulle immobilière très dégonflée et une technologie de pointe nous semblent constituer le terrain privilégié pour continuer d’investir.
Dans leur sillage il est très possible que les indices européens soient capables de se ressaisir dans un rebond technique, mais il semble difficile de voir le CAC 40 faire beaucoup mieux que 3230 pour l’immédiat.
En revanche, à condition que l’Europe se maintienne à peu près ,et que l’euro ne casse pas 1,35 dollar, les indices américains pourraient fort bien se livrer au phénomène fréquent du rallye de fin d’année.