Le FMI ayant révisé en baisse des prévisions de croissance de 3,5 à 3,3 %, lesquelles sont de toute façon le plus souvent d’une affligeante inexactitude, ce n’est pas une bien grande surprise si les marchés se sont montrés fébriles en attendant le verdict symbolique des premiers résultats liés à la publication d’Alcoa. La fébrilité s’est clairement reflétée dans la baisse de l’euro en deçà des 1,2920 USD malgré un baril de pétrole en forte hausse de 3 %, traduisant un vif regain de l’aversion au risque et une augmentation de la prime qui lui est attachée.
Le CAC 40 a clairement réintégré son canal descendant de tendance et clôture en deçà du support majeur des 3410 qui délimite désormais la borne haute du canal, dont la sortie serait un signal plutôt positif en vue d’un retour vers la zone des 3465 en fonction du comportement des indices américains. Le chandelier de séance du jour est défavorable et suggère un test prochain des plus bas connus le 1er octobre à 3350, et peut-être même un retour vers la zone de soutien majeur située à 3290 points.
Le Dow Jones termine la séance sur une baisse de -0,81% à 13473, mais le Nasdaq continue d’accentuer les replis en lâchant -1,52% à 3065, tandis que le S&P 500 préserve de justesse le support des 1440 en refluant de -0,99% à 1441 points.
Les résultats d’Alcoa auront une valeur de symbole en fait peu significative sur le dynamisme mondial d’une économie manufacturière relativement marginale qui consomme de l’aluminium. Les marchés vont ensuite se focaliser vendredi sur les résultats plus significatifs de JP Morgan et Wells Fargo.
Dans l’ensemble, les résultats du S&P 500 sont attendus en baisse de 2,3 % par rapport à ceux de l’an passé, alors que l’indice se situait à la même date dans la zone des 1200 points, soit environ 20 % en deçà du niveau actuel, et cela peut causer un certain vertige et susciter une consolidation.
Il faut toutefois dire qu’à l’époque l’Europe suscitait plus encore d’inquiétudes systémiques d’ordre financières qu’à l’heure actuelle, mais la récession attisée par une politique stérilisante d’austérité qui menace actuellement toute l’Europe n’était peut-être pas aussi palpable…
A moins que les résultats ne soient l’occasion de révéler des bonnes surprises par rapport à des attentes plutôt pessimistes, on voit mal comment les indices américains pourraient ne pas au minimum subir quelques tentatives de consolidation au cours des prochaines semaines, et peut-être même de correction si la plupart des entreprises en venaient à annoncer des perspectives particulièrement prudentes.
Pour le très court terme, on envisagera une poursuite du repli vers 3350, ou éventuellement 3290 à la base du grand canal ascendant en place depuis le 1er juin, et on envisagera des allégements à l’approche des 3410 devenus résistance, quitte à devoir inverser les positions si l’indice parvient à s’échapper au-dessus des 3420 points…