Au lendemain d’une séance marquée par la fébrilité européenne, les marchés se stabilisent, notamment en raison d’indicateurs économiques américains encourageants et de la position toujours accommodante de Ben Bernanke qui se déclare prudent sur les bons chiffres du chômage, et assure qu’il n’est pas prêt à modifier sa politique pour la sortie d’un ou deux bons chiffres d’affilée.
Les prix de l’immobilier affichent leur plus forte hausse depuis 2006, à raison de 8,1 %, depuis un an. C’est une excellente nouvelle pour la solidité du système financier américain, et pour favoriser une régénération de la richesse des ménages. En revanche, la confiance du consommateur selon l’université du Michigan diminue fortement, de 68 le mois précédent à 59,7, probablement dans la crainte des coupes budgétaires automatiques. Mais le moral des ménages n’est pas en soi un indicateur fiable de la consommation à venir, et cela ne devrait pas entraver un PIB attendu en hausse de 2,5 % au premier trimestre.
Sur un mode très hésitant en raison de la crise chypriote, et dans l’attente de la réouverture des banques jeudi, le Cac 40 se refuse à enfoncer les plus bas de la veille et conforte le soutien du canal de long terme vers 3710 points, mais le chandelier de séance reste encore bien en deçà des 3790 points.
Pour sa part, le S&P 500 approche de 1% de son record historique en gagnant 0,78% à 1563, le Dow Jones reprend 0,78% à 14.560, et le Nasdaq 0,52% à 3252 points.
Il sera intéressant jeudi d’observer dans quelle atmosphère les banques chypriotes ouvrent leurs guichets après une semaine d’interruption, alors que le pays ne fait plus vraiment partie de la zone euro puisque des entraves à la circulation libre des capitaux seront installées pour éviter des retraits massifs.
En attendant, et à moins d’une possible envolée des marchés américains vers de nouveaux records, il devrait rester attrayant d’acheter vers 3700 à 3710 points, et d’envisager quelques allègements à l’abord des 3790 points.