Avec des commandes industrielles en hausse plus forte que prévue de 1,1 % au lieu de 0,5 % et un ISM des services à 58,7 au lieu de 56,5 attendus, la vigueur de l’économie américaine ne se dément pas. Pourtant les taux longs restent très mesurés, à 2,50 % à 10 ans, avec sans doute aussi un petit effet fuite vers la qualité lié aux menaces de sanctions ordonnées par Mr Poutine.
Les indices américains qui avaient récupéré du terrain la veille ne parviennent pas à soutenir leur mouvement de reprise, et le CAC 40 termine dans leur sillage sur une timide hausse, en formant un chandelier mitigé incapable de revenir tester le seuil des 4275–4280 qu’il faudrait pourtant reconquérir afin d’envisager un mouvement de reprise plus authentique.
Le Dow Jones cède -0,84% à 16429, le Nasdaq -0,71% à 4352, et le S&P 500 -0,97% à 1920 points, à des niveaux qui reflètent un conflit entre les bons résultats publiés par les entreprises au cours du deuxième trimestre et la configuration graphique plus négative dénoncée par de nombreux analystes depuis l’enfoncement des 1950 sur le S&P 500.
En l’absence de catalyseur particulier, il semble difficile de voir les marchés reprendre le terrain perdu à court terme, mais le maintien des niveaux actuels serait déjà en soi une indication favorable, de nature à épuiser la tendance baissière encore prévalente.
Pour l’heure, et sauf tension accrue sur le plan géopolitique, le support des 4170 offre probablement une bonne occasion d’accumuler sans précipitation des valeurs de qualité, mais rien ne permet non plus sur le très court terme, d’envisager de rebond bien spectaculaire. La patience risque d’être pendant encore quelques temps la plus appréciable des qualités dans le contexte actuel.