Si les prévisions du FMI sont exactes, la croissance mondiale devrait ressortir à 3,3% au lieu des 3,4 % anticipés en juillet, et surtout la zone euro dont l’institution attendait 1,1 % baisse de 0,3 point à 0,8 % pour cette année, dont un recul de 1,9 à 1,4 % pour l’Allemagne. Il faut dire que les chiffres de production industrielle en baisse de 4 % en Allemagne au mois d’août, même s’ils sont en partie la conséquence d’un mois d’août particulièrement chargé en jours de vacances ont pu inquiéter les marchés puisque selon le FMI, les États-Unis restent la seule entité a bénéficier d’une révision importante à la hausse de sa croissance à 2,2 % pour cette année, et 3,2 % en 2015.
Il n’en fallait pas plus pour que le CAC 40 ouvre directement en deçà du support clé des 4275, le convertisse en support et finisse la séance en deçà de ses plus bas de la semaine dernière sur un chandelier des plus négatifs, accompagnés à nouveau d’un volume conséquent, symptomatique d’un courant vendeur dont l’origine provient probablement de pays anglo-saxons rebutés par l’économie européenne.
Pour leur part, les indices américains reprennent le mouvement baissier de la semaine dernière. A la veille de la publication des premiers résultats avec Alcoa, le S&P 500 se laisse entraîner à la déprime en enfonçant nettement le soutien des 1950, et s’ouvre la voie à un repli potentiel vers 1905 en clôturant à 1935 sur un recul de -1,51 %. Pour sa part le Dow Jones cède -1,60% à 16.719, et le Nasdaq -1,56% à 4385 points.
Il y a probablement un motif justifié de s’inquiéter d’une Europe apparemment incapable de se concerter en vue d’une relance massive de croissance, fût-ce au prix d’un relâchement temporaire de la rigueur budgétaire. En effet, la BCE en cavalier seul risque d’avoir de sérieuses difficultés a augmenter son bilan de 1000 milliards s’il n’y a pas de contrepartie demandeuse en face. À moins de parier sur une aggravation de la conjoncture, les cours actuels de plus en plus proche des 4100 nous semblent intégrer un newsflow actuel bien négatif, de nature à offrir des opportunités intéressantes, surtout sur les valeurs d’envergure internationale dont les marchés ne sont pas pour autant menacés. Tant que l’indice ne parviendra pas à reconquérir et 4275 avec le soutien nécessaire d’une bonne tenue des indices américains, la tendance risque néanmoins de rester mal orientée.