Parfait rebond sur 3600; l’ami Bernanke ne lâche pas !

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N’en déplaise aux tenants de l’orthodoxie budgétaire et autres enragés de la saignée comme thérapie maîtresse de la sortie de crise, Ben Bernanke, sans aucun doute l’homme le plus puissant au monde pour parvenir à tenir les marchés de la planète deux jours avant le fiscal cliff, signe et persévère :
Il n’est pas question de lâcher la politique monétaire entreprise de façon prématurée. L’acquis est à la fois insuffisant et loin d’être nul, mais le chômage reste au-dessus de 6,5%, et l’inflation n’est toujours pas au-dessus des 2 %, et il serait absurde de remettre en cause ou de risquer de réduire à néant l’acquis en coupant trop vite l’intense monétisation en train de porter quelques fruits. En témoigne encore ce jour un chiffre correct en termes de commandes de biens durables en hausse de 1,9% hors matériel de transport, ou des promesses de ventes de logements en hausse de 4,5% !
De son côté, l’Italie ayant réussi à lever des fonds pour se financer dans de bonnes conditions à 10 ans, avec un très léger relèvement des taux malgré le chaos électoral, les marchés se rassurent et profitent de la superbe tenue des indices américains pour se ressaisir.
Du coup, le CAC 40 termine la séance après un parfait rebond sur 3600 points, et forme un chandelier de belle facture, avec une clôture au plus haut qui le ramène presque d’une traite sur la résistance majeure des 3710 points, laquelle pourrait coïncider d’ici quelques séances avec la résistance oblique descendante de court terme aujourd’hui ramenée à 3725 points.
A la faveur des prestations engageantes de Ben Bernanke, le Dow Jones rallie la zone des 14.000 et gagne 1,26% à 14.075 points, le Nasdaq progresse de 1,03% à 3162, et le S&P 500 parvient à approcher à nouveau de la résistance clé des 1520 sur un gain de 1,27% à 1516 points, après avoir une fois encore effleuré la résistance majeure des 1520 points.
La crise en Europe reste loin d’être résolue, mais la réponse des marchés sur le front de la dette souveraine témoigne encore d’une certaine complaisance, laquelle ne fait que renforcer, malgré un évident regain de volatilité, la zone de transactions a tenter d’exploiter en achetant les replis vers 3600 points, et une résistance toujours très coriace à prévoir dans le meilleur des cas à 3790 points.
Pour l’heure, les marchés américains semblent pointer vers leurs records historiques, surtout si le S&P 500 parvenait à clôturer au-delà de 1520 points, avec pour objectif les 1576 points. Malgré un marasme inacceptable, la belle tenue américaine ne peut que pousser les indices européens à oublier la triste conjoncture locale, et peut-être hisser à nouveau le Cac vers les 3790 points s’il réussit à déborder les 3730 points.

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CAC (PXI)
Principaux indicateurs
Cours au Le 3 mai 2024 Performance Indicateurs
7957,57 (+0,54%)€ à 1 mois :  -2,12% Volume moyen 20 jours : 3,0 M
à 4 mois : 5,09% Résistances : 7980 / 8140 / 8230 / 8470
à 6 mois : 16,59% Supports : 7885 / 7775 / 7705 / 7600 / 7600 / 7550 / 7480 / 7400 / 7310 / 7210 / 7165 / 7080 / 7040 / 6945 / 6850 /6800 / 6775 / 6710 / 6610 / 6520 / 6450 / 6380 / 6250 / 6180 / 6110 / 6040 / 5910 / 5780 / 5630 / 5580 / 5375 / 5215
à 1 an : 7,27%

Consensus »


2 comments

  1. JJS   •  

    Rassurez-moi : vous ne pensez sérieusement pas que la politique de Bernanke est saine pour l’avenir de l’économie mondiale ?!

    • Olivier Anger   •     Author

      Bonjour,

      Je ne dis pas qu’elle est « saine ou malsaine », là n’est pas le problème.
      Je suis pragmatique et je constate qu’elle fonctionne mieux que son contraire.

      Je ne serai JAMAIS un adepte de la pauvreté et de l’amaigrissement comme remède. Cela fait bientôt 3 ans que l’Europe ( Cameron en tête) s’est convaincue qu’il fallait entrer en austérité sans se préoccuper de savoir si on était vraiment sorti de la crise de 2008. Cela m’ effrayé très vite et je l’ai dénoncé dès le départ (j’étais alors bien seul) , et aujourd’hui rien ne me montre que je me sois trompé.
      Pour donner une idée générale, je suis tout à fait dans le schéma de pensée de Paul Krugman.

      Baissons les impôts et les charges, augmentons la TVA, créons un peu d’inflation et de richesse et après on envisagera de réduire les déficits.
      Il n’y a pas d’autre moyen, et je crois que les US sont mieux avec 3000 md de dettes et 7,8 % de chômage que 1800 md de dettes et 11 % de chômage.

      D’ailleurs cela ne les empêche nullement de réduire les dépenses et les embauches publiques à un rythme qu’on peut leur envier.
      Pour finir je crois qu’il vaut mieux des US en croissance que des US en récession, parce que ce serait bien pire encore pour la croissance mondiale.

      L’inflation sera le thermomètre du trop plein de monétisation. On n’en n’est pas là. Chaque chose, chaque politique, en son temps…
      Bien à vous

      Olivier Anger

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