On pouvait s’en douter, le CAC 40 n’allait pas poursuivre son mouvement haussier face a des indices américains en modes correctifs, et au recul accéléré du Nasdaq vendredi dernier. Des valeurs à forte croissance jugées surcotées avant les publications de résultats ont eu pour effet de déclencher des prises de bénéfices à une cadence rapide, probablement attribuable en partie à des débouclages de positions liées à des crédits sur compte de marges ayant atteint des niveaux voisins de ceux de 2007.
Sans qu’il n’y ait de statistiques macro-économiques particulièrement négative ou importante, le CAC 40 rattrape le mouvement à un rythme moins rapide que celui de ses homologues américains mais termine la séance sur un chandelier plutôt négatif, assorti d’un test assez crucial des 4430, niveau dont l’enfoncement pourrait conduire à une sortie du canal haussier de court terme dans la zone des 4420 et peut-être induire un repli vers 4400, voir surtout 4355 points.
En parallèle, le S&P 500, s’il ne parvient pas à reconquérir rapidement le seuil des 1850 risque de rester sous pression et de pointer vers un support majeur crucial à préserver à 1813 points.
Pour l’heure, l’indice phare américain conserve une marge assez importante au-dessus de ce seuil en reculant de 1,08% à 1845, tandis que le Nasdaq lâche 1,16% à 4079, avec une marge encore assez confortable au-dessus d’un support très critique à 3970 points. Pour sa part, le Dow Jones un peu plus défensif par nature ne cède que 0,90 % à 16.246 points.
La correction de ces derniers jours a probablement un aspect salutaire dans la mesure où elle permettra d’accueillir le début de la saison des résultats, notamment avec Alcoa mardi soir, à partir de niveaux moins tendus, donc moins propices à de lourdes déceptions. En ce sens, et même si la correction pourrait encore s’accentuer, il ne semble pas judicieux pour le moment de céder à la panique, mais au contraire de laisser le mouvement correctif s’amplifier un peu pour commencer à envisager quelques reprises de positions, soit vers 4420, soit, de préférence, en cas de retour vers la zone clé des 4350 points. en cas de rebond, on ne manquera pas en revanche d’alléger vers 4460, au mieux 4500 points pour le court terme.